Le régulateur des télécoms (Arcep) a sanctionné mardi l'opérateur Free Caraïbe pour « non-respect de ses obligations de déploiement » de réseau mobile à très haut débit dans plusieurs collectivités d'Outre-mer, comme la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
La décision du régulateur en 2017 d'attribuer des fréquences à l'opérateur prévoyait des obligations de déploiement et de fournir, pour fin novembre 2018, « un service téléphonique et un accès mobile à très haut débit » à 50% de la population de la Guadeloupe, 30% en Guyane, 50% en Martinique, 75% à Saint-Barthélemy, et 75% à Saint-Martin. Face au « non-respect » des engagements de Free Caraïbe, déjà mis en demeure fin 2021, l'Arcep a prononcé une sanction financière de 300 000 euros à l'encontre de l'opérateur.
Free Caraïbe n'a déployé son offre de téléphonie mobile que le 17 mai 2022, avec six ans de retard. Xavier Niel, actionnaire principal d'Iliad, maison mère de Free, avait alors déclaré à l'AFP que « jamais » il n'avait « été aussi difficile de lancer un opérateur », dénonçant des freins imposés par les concurrents sur le marché local malgré un partenariat avec l'opérateur caribéen Digicel pour faciliter le déploiement de ses antennes. Free revendiquait en mai quelque 400 antennes aux Antilles-Guyane. Xavier Niel avait alors estimé « être au-dessus de 90% de couverture de la population ».
Avec AFP