Journée spéciale pour le stand de la Guyane au Salon international de l’Agriculture, avec de nombreuses animations et la présence du président de la Collectivité Gabriel Gabriel, dans le cadre de son inauguration. Ce dernier s’est confié à la rédaction d’Outremers360, et évoque un des projets qu’il défend depuis quelques années et qu’il souhaite mener à bien.
« La Guyane pourrait devenir un pays pourvoyeur d’eau douce pour le monde entier, y compris pour la France hexagonale », où les agriculteurs sont en proie à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et durables. Cette idée, Gabriel Serville l’avait livrée quelques minutes auparavant, en Conférence des Régions, durant laquelle il a rappelé que la région était classée en seconde position des bassins en eau douce à l’échelle mondiale. Mais cette idée, Gabriel Serville la défend aussi depuis sa campagne régionale en 2021, et même auparavant.
Souvent sujette aux intempéries, aux torrents de pluies tropicales, la Guyane pourrait, pour son président, « considérer cette eau douce comme une bénédiction ». « Pourquoi ne pas imaginer une vraie structuration de la captation d’eau douce pour une exportation vers les pays qui n’en ont pas suffisamment » s’interroge-t-il. Dans un contexte où la Guyane veut « valoriser ses atouts et sa biodiversité », l’exportation d’eau douce pourrait être une « vraie valeur ajoutée au service de la Guyane », alors que « les conteneurs qui repartent de son port son vides à 95% ».
Naturellement, Gabriel Serville n’a pas manqué de saluer l’existant et les producteurs guyanais présents à ce salon. Il s’est notamment dit « satisfait de la médaille d’or remportée par le rhum La Belle Cabresse ». « Cela veut dire qu’il y a des gens en Guyane qui bossent et qui sont récompensés, et j’espère que cela servira de modèle aux générations futures », estime-t-il. « On fera en sorte qu’il y ait une plus grande visibilité à la prochaine édition » a-t-il également assuré, car « la Guyane a besoin de dire qu’elle existe, de dire au monde entier ce qu’elle a ».