La mise en œuvre prochaine du pass sanitaire, attendu comme pass vaccinal prochainement, à Saint-Pierre-et-Miquelon, fait débat. Si le préfet Christian Pouget s'y est dit favorable, la population autant que la classe politique ne fait pas consensus.
Alors que le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon avait annoncé sa volonté d'instaurer le pass sanitaire le plus rapidement possible sur le territoire, il en va de même pour un potentiel pass vaccinal, actuellement à l'étude à l'Assemblée nationale.
Un souhait que Christian Pouget dit motivé par une nouvelle vague de contamination liée au variant Omicron constatée sur l'ensemble du globe, mais la réponse choisit par le représentant de l'Etat ne fait pas consensus.
En effet, le sénateur Stéphane Artano et le député Stéphane Claireaux notamment, ont rapidement fait connaître leur opposition au projet.
Le sénateur de l'archipel, dans un communiqué, voit le pass sanitaire comme “une atteinte à nos libertés”, ajoutant notamment, “est-il crédible de penser que le virus cessera de circuler en privant certaines personnes d'aller et venir dans certains lieux limitativement prévus par le projet de loi ? Non.”
Si le préfet poursuit sa ligne de fermeté annoncée fin 2021 suite à la forte progression du nombre de cas positifs détectés sur le territoire, cette direction est loin de faire l'unanimité, notamment en raison de la situation de l'archipel, bien différente de celle en Hexagone, qui nécessite “des adaptations” selon le sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon, qui se dit “interpellé par le manque de transparence du représentant de l'Etat”.
Stéphane Artano conclut : “Seule une véritable discipline collective, l'application rigoureuse des gestes barrières et la limitation lucide de nos interactions sociales permettront de tous nous préserver au mieux”.
Damien Chaillot