Après son match épique conclu par sa victoire contre l’Argentin Sebastian Baez au premier tour de Roland Garros, Gaël Monfils qui devait affronter pour son second tour le Danois Holger Rune, tête de série n°6, a déclaré forfait, victime d’une blessure au poignet. Une déception à la fois pour le joueur d’abord qui semblait voir le bout du tunnel et le public qui se prenait à rêver d’un nouvel exploit du joueur antillais. 

Verra-t-on de nouveau Gaël Monfils sur la terre battue de Roland Garros ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, pas cette année puisque l’Antillais a déclaré forfait pour la suite de la compétition, victime d’une blessure au poignet.

Après le match épique livré avant-hier conclu par une victoire aux dépens de l’Argentin Sebastian Baez en cinq sets (3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5) et les émotions procurées au public, on se réjouissait à l’idée de cette confrontation pour ce second tour de Roland Garros avec le Danois Holger Rune, de 16 ans son cadet, 6^ème mondial et potentiel vainqueur du tournoi.

Las ! Ce match qui s’annonçait comme un véritable défi, mais prometteur, même si sur le papier il apparaissait inégal, n’aura pas lieu. Le poids des ans peut-être pour Gaël Monfils qui a fourni beaucoup d’efforts dans son précédent match et a dû littéralement s’arracher pour renverser son adversaire du jour. 

Le poids des ans

Partagé entre l’envie de raccrocher les raquettes et de poursuivre une année encore pour espérer se qualifier aux prochains jeux olympiques de Paris en vue de la compétition de tennis qui se déroulera de surcroit à Roland Garros, Monfils souffle le chaud et le froid sur la suite de sa carrière, mais fait encore de la résistance, même s’il ne se fait guère d’illusions sur son niveau actuel et surtout sur son état physique. Le poids des ans encore. 

Pourtant, son nouveau choix d’entraîneur – le Suédois Mickaël Tillström avec qui il a eu la meilleure période de sa carrière jusqu’à atteindre le 6^ème rang au classement ATP – semble indiquer qu’il souhaite retrouver un second souffle et poursuivre sa carrière. 

Son ambition aujourd’hui est de se faire plaisir et de faire plaisir au public en lui procurant des émotions car les deux sont en symbiose. Monfils puise son énergie dans la force que lui insuffle le public, tandis que ce dernier vibre aux exploits du joueur. 

Mais à quel prix, serait-on tenté de dire ? Si son exploit au premier tour face à l’Argentin Baez résonne encore dans les travées de Roland Garros, son corps ne répond plus. Cette victoire arrachée à la force du poignet et du mental en début du tournoi est-elle une sorte de résurrection ou ne s’apparente-t-elle pas plutôt à un chant du cygne ? Le poids des ans toujours. 

E.B.