Le Medef Guyane a un nouveau président. Dave Drelin, PDG de l’entreprise Yana Wassai, a été élu le mardi 6 mai 2025 à la tête de l’organisation patronale lors d’une assemblée générale organisée au cinéma Agora de Matoury. Seul candidat en lice, il succède à Thara Govindin, qui a présidé le Medef Guyane pendant sept ans et a soutenu sa candidature. Focus avec son interview réalisée par nos partenaires de Radio Péyi.
Après sept années de mandat, Thara Govindin termine une présidence marquée par « l’innovation, le dialogue social et l’engagement au service des entreprises et du territoire». « Les entreprises sont l’avenir de la Guyane. En sept années, nous avons fait du MEDEF Guyane bien plus qu’une organisation patronale : un acteur de transformation, une force d’impact, un collectif
qui agit. », a souligné Thara Govindin. Sous sa présidence, le MEDEF Guyane a mis en place de nombreuses actions structuré autour de cinq axes stratégiques : soutenir l’emploi, faire grandir les compétences, valoriser le dialogue social, élargir l’influence, et accélérer la transition énergétique. « Les mandats passent, mais l’engagement pour la Guyane reste chevillé au corps. Ce mandat s’achève, mais mon engagement, lui, continue. Je poursuivrai mon action à travers mes responsabilités au sein de la SIFAG, du Comité Territorial Action Logement et du Comité des Outre-mer, avec la volonté de continuer à agir pour le logement, l’attractivité et
l’intégration régionale de la Guyane».
Installé à Montsinéry-Tonnegrande, son successeur, l’entrepreneur Dave Drelin entend s’inscrire dans la continuité de sa prédécesseure, tout en apportant sa propre vision. « Dans la continuité, mais avec mon style, on a chacun nos styles. Le but n'est pas forcément de copier ce qu'a fait l'autre et de continuer. Il y a eu du très bon travail de fait, donc l'idée c'est surtout de pouvoir continuer cette dynamique et voir l'adapter à, je dirais, à ma vision des choses. Sur 4 axes principaux, le renforcement des capacités financières des entreprises, ça va être l'internationalisation, ça va être aussi l'innovation par le numérique et la formation. Moi je suis un industriel à la base, donc il est vrai que l'industrie aura une part, une nouvelle vision des choses, une nouvelle dynamique peut-être (…) je dirais un souffle nouveau, mais on ne va pas changer tout ce qui était bien, c'est vraiment, je dirais, redonner de l'énergie », a-t-il déclaré.
Dave Drelin a précisé vouloir mettre l’accent sur certaines filières stratégiques du territoire. « Être des moteurs sur certaines filières que nous avons identifiées. Nous n'avons pas spécifiquement accès notre effort sur des entreprises, mais sur des réseaux, sur des filières. Donc la filière industrielle pour nous est très importante, que ce soit de l'eau, minier, que ce soit de l'agroalimentaire, ces filières sont très importantes. Tout ce qui est innovation par le numérique est relativement important et nous sommes très souvent confrontés au problème de sous-capitalisation de nos entreprises. Donc je pense qu’il va falloir apporter des réponses à ces problématiques et enfin, en dernier lieu, les problématiques de formation ».
Le nouveau président du Medef Guyane souhaite par ailleurs renforcer les collaborations à plusieurs échelles. « Les rapports sont très cordiaux, mais au-delà d'être cordiaux, je dirais qu'ils sont souvent efficients. L'idée c'est de s'inspirer de ce qu'ont fait les autres et prendre le bon pour pouvoir éventuellement soit le transposer chez nous ou l'adapter à nos réalités, parce que tout n'est pas forcément toujours mauvais, donc on va s'enrichir de l'expérience des autres tout comme les autres vont s'enrichir des fois de nos expériences. On va beaucoup s'appuyer soit sur des acteurs économiques qui sont déjà en contact avec les pays limitrophes, Surinam et Brésil, moi j’irais même plus loin, je vous parlerai du Guyana et de la Caraïbe, où on a des acteurs économiques forts ici qui travaillent déjà avec eux (…) Donc l'idée c'est d'aller continuer dans cette dynamique-là et de renforcer les liens de partenariat avec les instances sur place », a-t-il conclu.
Damien CHAILLOT