Présidentielle 2022: La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage questionne les candidats sur l'esclavage et la politique mémorielle

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Présidentielle 2022: La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage questionne les candidats sur l'esclavage et la politique mémorielle

La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a interrogé les candidates et candidats sur leurs propositions concernant les enjeux de la mémoire de l’esclavage et de la place des outre mer au cours du prochain mandat présidentiel. Seuls huit candidats ont répondu à ce questionnaire.


 

Comment se positionnent-ils sur la place de la mémoire de l'esclavage  ? S’engagent-ils à poursuivre le travail mémoriel porté au nom de l’Etat par tous les présidents de la République depuis vingt ans ? entendent-ils faire de la lutte contre le racisme et les discriminations sur l’origine une priorité de leurs actions ? La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a transmis aux 12 candidats à l'élection présidentielle un questionnaire sur la politique mémorielle autour de l'esclavage. Seuls huit candidats ont transmis leurs réponses : Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Fabien Roussel. Les candidats Valérie Pécresse, Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan n'ont pas fourni leurs réponses au questionnaire de la Fondation pour la Mémoire de l'esclavage.

Sur l'enjeu de la commémoration, les candidats Hidalgo, Jadot, Lassalle, Macron, Poutou et Roussel se sont engagés à poursuivre  le mémorial national aux victimes de l’esclavage prévu au jardin des Tuileries. Jean-Luc Mélenchon s'est dit favorable à la création d’un jour férié national le 4 février, date de la première abolition de l'esclavage.

Les candidats ne sont pas opposés à la création d'un musée national sur les  siècles de la colonisation mais le candidat écologiste Yannick Jadot souligne qu'un tel musée serait « d'utilité publique et pédagogique dans le contexte de banalisation du racisme et du repli identitaire actuel ». 

Interrogés sur un soutien à la recherche sur l'esclavage et ses héritages, tous les huit candidats se sont dit favorables à un effort financier sur cette thématique. Fabien Roussel, Emmanuel Macron, Philippe Poutou et Fabien Roussel indiquent qu'ils apporteront leur soutien aux initiatives locales ou internationales par le biais de l'Unesco. Les candidats sont également favorables pour continuer à appliquer la loi Taubira reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité. 

Concernant l'harmonisation de la place de l'esclavage dans les programmes scolaires, Emmanuel Macron à l'exception des autres candidats laisse la décision de cette question au conseil supérieur des programmes tout en précisant que l’histoire de l’esclavage doit être « mieux connues et comprise sans rien céder aux extrémistes qui falsifient l’histoire en s’en prenant à l’héritage des Lumières et de la République ».

Sur le plan sociétal, tous les candidats soulignent faire de la lutte contre le racisme et les discriminations une priorité de leur mandat en cas d'élection. 

La Fondation publie les réponses des 8 candidats sur 12 qui ont répondu à ce jour :