Mission Stéphane Bern pour la sauvegarde du patrimoine en péril : 5 sites emblématiques retenus en Outre-mer pour 2022

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Mission Stéphane Bern pour la sauvegarde du patrimoine en péril : 5 sites emblématiques retenus en Outre-mer pour 2022

Parmi les 18 sites emblématiques retenus en 2022 par la mission Stéphane Bern pour la sauvegarde du patrimoine en péril figurent 5 sites ultramarins qui bénéficieront du soutien du Loto du patrimoine. Le montant des dotations allouées à chaque site sera en revanche connu lors des prochaines journées européennes du patrimoine qui auront lieu les 17 et 18 septembre 2022.

Pour la 5ème année consécutive, la Fondation du Patrimoine portée par la mission Stéphane Bern pour la sauvegarde du Patrimoine en péril a désigné les 18 sites historiques et emblématiques lauréats pouvant bénéficier d'un soutien financier. Parmi ces 18 sites emblématiques figurent 5 sites ultramarins qui bénéficieront du soutien du Loto du patrimoine organisé par la Française des Jeux (FDJ), partenaire de la mission Patrimoine.

Depuis 2018, date de la 1ère édition de cette opération, 625 sites ont été sélectionnés, dont 297 sauvés. La mission s'attelle en effet à la sauvegarde du patrimoine dans toute sa diversité car ce patrimoine représente une source d'activité et d'emplois. Il est un levier d'attractivité et participe à la vitalité des territoires ainsi qu'à leur rayonnement. Il est une richesse partagée

Les 5 sites emblématiques et historiques ultramarins retenus sont les suivants :

Pour la Guadeloupe : La villa " Souvenance" de Simone et André Schwarz-Bart

Lieu à forte valeur culturelle pour la littérature, le monde de la musique et de la peinture, la villa "Souvenance" située sur la côte Est de Basse-Terre a été habitée à partir des années 70 par Simone Schwarz-Bart, écrivaine, autrice entre autres de "Pluie et vent sur Télumée Miracle" et d'André Schwarz-Bart, écrivain, Prix Goncourt en 1959 pour "Le dernier des justes". Située en pleine verdure, cette magnifique maison créole a su créer un cadre intimiste pour les échanges artistiques. Devenue le Centre d'Art et de culture André et Simone Schwarz-Bart, elle est un lieu de mémoire et un atelier vivant de création. Des objets d'art et des archives inédites y sont exposés. Elle est ouverte au public 50 jours par an. Un projet de résidences d'artistes est à l'étude la concernant. Le démarrage des travaux est prévu en 2022-2023 et devraient s'achever en 2024.   

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Pour la Guyane : Le village de l'Acarouany

Situé sur la commune de Mana, dans l'Ouest guyanais, le village de l'Acarouany est un site mémoriel et d'accueil. En 1836, la congrégation des Soeurs de Saint-Joseph de Cluny implantèrent une lèproserie dans le domaine royal de l'Acarouany qui devient en 1974 un centre de rééducation fonctionnelle. En 1986, chassés par la guerre civile qui faisait rage dans leur pays, des réfugiés venus du Suriname voisin s'y installèrent. Site classé depuis 1999 au titre des monuments historiques, une première restauration concernant l'église, l'aumônerie et le cinéma est en cours. L'objectif final étant de restaurer les cases qui se trouvent dans un état de délabrement et d'insalubrité avancés. La première tranche des travaux devrait débuter en octobre 2022 et prévoit la restauration de 5 cases parmi les 16 existantes.  

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Pour la Martinique : Le cinéma Atlas aux Anses-d'Arlet

Bâtiment édifié en 1903, il accueillait à l'origine la Mutuelle du peuple. Il a été transformé en cinéma et a pris le nom d'Atlas. Dernière salle de cinéma indépendante de la Martinique, le cinéma Atlas a survécu jusqu'en 2013 grâce à la pugnacité de Dorival Athanase, ancien projectionniste devenu directeur qui a porté à bout de bras ce projet pendant plus de 50 ans. Sa détermination a fait l'objet d'un film documentaire intitulé "La dernière séance". Grâce à la dotation de la mission Stéphane Bern, une nouvelle salle de cinéma devrait voir le jour dans une future extension du bâtiment avec deux objectifs : maintenir une ceraine identité architecturale et culturelle et contribuer à la redynamisation du centre-bourg des Anses-d'Arlet.  

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Pour La Réunion : l'ancienne usine de Pierrefonds

Située à Saint-Pierre de La Réunion, cette ancienne usine date du XIXème siècle et est désaffectée depuis 1970. Le quartier Pierrefonds a cependant connu un certain développement et compte maintenant 2 000 habitants. Il s'agit aujourd'hui d'un projet de requalification du quartier comprenant une réhabilitation de la friche industrielle afin d'en faire un lieu du quotidien. La première phase des travaux consistera à désamianter le site. Ce projet bénéficie déjà du soutien de l'État via les Fonds Friches.

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Pour Mayotte : L'usine sucrière d'Hajangoua

Datant de 1870, le domaine sucrier d'Hajangoua est l'un plus anciens de Mayotte. Il est situé sur la commune de Dembéni et est vaste de 703 hectares. Il fut successivement transformé en cocoteraie, bambouseraie et en plantation de bananes. Il est inscrit au titre des monuments historiques. Il s'agit aujourd'hui de le transformer en musée afin de faire découvrir au public et aux visiteurs l'histoire et la richesse du site industriel.

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On saura lors des prochaines journées européennes du patrimoine prévues les 17 et 18 septembre 2022 quel montant sera alloué à chacun de ces sites.