Mission nature : La protection et la sauvegarde de l’iguane des Petites Antilles en Guadeloupe et du Gecko vert de Manapany à La Réunion, deux projets retenus par la 2ème édition du loto de la biodiversité

Mission nature : La protection et la sauvegarde de l’iguane des Petites Antilles en Guadeloupe et du Gecko vert de Manapany à La Réunion, deux projets retenus par la 2ème édition du loto de la biodiversité

19 projets ont été retenus (contre 21 l’an dernier) dans le cadre de la 2ème édition de « Mission nature », le loto de la biodiversité initié par l’Office français de la biodiversité (OFB) et la Française des Jeux (FDJ) qui permet de financer des projets de préservation de la nature dans l’Hexagone et dans les territoires ultramarins. Parmi ces projets figurent la protection et la sauvegarde de l’iguane des Petites-Antilles en Guadeloupe et du Gecko vert de Manapany, habitant des falaises littorales de Petite-Ile à La Réunion. 

L’an dernier parmi les 21 projets retenus dans le cadre de la 1ère édition du loto de la biodiversité initiée par l’Office français de la biodiversité (FOB) et la française des Jeux (FDJ) baptisé « Mission nature », 4 étaient issus des outre-mer et concernaient la sauvegarde de l’arrière- mangrove de la baie de Bouéni et la reconquête forestière du littoral de la pointe Saziley à Mayotte, la préservation des tortues marines du Carbet et la sauvegarde des mangroves du Lamentin en Martinique. 

Cette année, pour cette 2ème édition, ce sont 19 projets qui bénéficieront du financement de « Mission nature » 2024 qui permet de sensibiliser les citoyens en leur donnant la possibilité de soutenir des projets concrets et ambitieux de restauration de la biodiversité. 19 projets qui sont répartis en 4 groupes, dont les prairies, les zones humides, les océans et les littoraux et les forêts. Parmi ces 19 projets, 2 sont issus des outre-mer qui représentent pourtant 80% de la biodiversité française. Ces 2 projets visent directement à la préservation des espèces. Il s’agit de l’iguane des petites-Antilles en Guadeloupe et du Gecko vert de Manapany, un habitant des falaises littorales de Petite-Ile à La Réunion

L’iguane des Petites Antilles, une espèce endémique en voie de disparition 

Endémique de cette région, l’iguane des Petites-Antilles, est une espèce en danger critique d’extinction dont l’aire de répartition est réduite à quelques îles et ilets. Le projet vise à restaurer l’habitat naturel de l’iguane des Petites-Antilles afin de rétablir les effectifs de cette population à fort intérêt patrimonial tout en sensibilisant et en accueillant le public. Le montant du projet s’élève à 1 122 131 euros et la subvention prévisionnelle est à 740 404 euros.

 Déclin du Gecko vert de Manapany

Quant aux populations de Gecko vert de Manapany des falaises littorales de Petit-Ile à La Réunion, elles sont parmi les dernières en milieux naturels. Elles ont chuté de 66% depuis 2015, ne comptant que 83 adultes. Pour contrer ce déclin, un élevage conservatoire a été lancé en 2020, permettant de relâcher 39 individus élevés en captivité. Malgré cette intervention, la situation reste critique avec une extinction possible d’ici une dizaine d’années. Le projet vise à prolonger l’élevage pour deux nouvelles générations de geckos pour permettre de renforcer les populations par l’introduction d’adultes d’au moins 50 ans. Des actions de sensibilisation à destination des acteurs locaux et du grand public sont également envisagés. Le montant du projet s’élève à 192 832 euros et la subvention prévisionnelle est de 92 832 euros. 

Pour la deuxième année consécutive, les citoyens sont invités à participer à ce jeu de grattage et contribuer à la protection de la biodiversité près de chez eux pour seulement 3 euros, dont 0,43 euro reversé à l’OFB, qui permettent de remporter jusqu’à 30 000 euros de gains. Nouveauté cette année, un tirage spécial dédié avec un jackpot de 2 millions d’euros à la clé est proposé le 28 octobre. En 2023, 7 millions d’euros ont été récoltés, dépassant l’objectif fixé, et ont servi à financer des projets de restauration de la biodiversité. Pour cette nouvelle édition, 10 millions d’euros sont espérés.

E.B.