Réunis au village Kuwano à Kourou à l’occasion du congrès autochtone de Guyane, les six peuples amérindiens de Guyane ont acté la reconnaissance du Comité autochtone de Guyane comme la nouvelle instance représentative des communautés amérindiennes ce dimanche 6 décembre 2020.
Durant deux jours, les 6 communautés autochtones amérindiennes de Guyane ont échangé autour des problématiques de la chasse, de l’orpaillage illégal, ou encore de la gestion de la crise de la Covid-19. Les participants de ce Congrès ont dénoncé le fait d’avoir été oublié par les autorités et plus encore par les organisations chargées censées les représenter. « On ne se sent plus représentés à travers quelques organisations, je le rappelle, pas seulement la FOAG (Fédération des Organisations Autochtones de Guyane, ndlr), pas seulement le Grand Conseil, il est primordial pour nous d’avancer par rapport aux échéances qui nous attendent…Nous avons du mal à nous faire entendre pendant cette pandémie et notamment de se faire assister quelque peu par le Grand Conseil et les différentes instances, entre parenthèses, la FOAG…», a souligné Eric Louis, chef Coutumier du village Kuwano au micro de Guyane la 1ere. A l’issue de ce congrès, le comité autochtone de Guyane est devenu l’instance représentative des peuples amérindiens.
Une reconnaissance contestée par la Fédération des Organisations Autochtones de Guyane, qui occupait jusqu’ici cette fonction d’organisation représentative. Dans un communiqué, la FOAG, qui n’a pas participé à ce congrès, a indiqué que le Comité Ad hoc et le comité autochtone ont été créés pour subvenir aux besoins des populations autochtones suite à une situation d’urgence et nullement pour se substituer au pouvoir consultatif du Grand Conseil Coutumier, encore moins pour projet de créer une structure représentative des peuples autochtones de Guyane.