Les départements d’Outre-mer au programme des Cités éducatives

Réunion de présentation de l'appel à projets de la Cité éducative de Kaweni à Mayotte ©DR

Les départements d’Outre-mer au programme des Cités éducatives

Porté par la politique de la ville de l’Etat, le Printemps des Cités éducatives se déroulera en ligne du 25 mai au 4 juin 2021. L’objectif est de susciter et de renforcer une grande alliance éducative dans tous les territoires, ainsi que de favoriser l’ouverture, la mutualisation et la coordination de moyens et d’idées. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 12 mai.

 

Que recouvre le dispositif des Cités éducatives ? Ce programme innovant a été lancé par le gouvernement en juillet 2018, partant de la constatation que depuis trente ans, les inégalités ont progressé partout en France, selon le lieu de naissance, la famille, et l’école fréquentée, entraînant de fortes disparités dans les chances de réussite. C’est pourquoi le ministère chargé de la Ville et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ont décidé de mettre en œuvre des mesures à chaque étape du parcours des enfants.

En septembre 2019, 80 Cités éducatives étaient labellisées dans l’Hexagone et dans les départements et régions d’Outre-mer, concernant 525 000 jeunes et jusqu’à l’âge de 25 ans. Depuis la fin janvier 2021, à l'occasion du Comité interministériel des villes, 46 nouvelles communes ont intégré la démarche des Cités éducatives, dont en 6 Outre-mer : la Guadeloupe (Basse-Terre, Baillif, Capesterre-Belle-Eau), la Guyane (Saint Laurent du Maroni), La Réunion (Saint-Benoît), et Mayotte (Bandraboua). Elles rejoignent ainsi Les Abymes et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Fort-de-France (Martinique), Le Port (La Réunion), et Mamoudzou (Mayotte), les premières villes ultramarines labellisées.

Selon le gouvernement, « les Cités éducatives visent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles consistent en une grande alliance des acteurs éducatifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : parents, services de l’État, des collectivités, associations, habitants. » (Voir infographie ci-dessous). À travers les Cités éducatives, les autorités souhaitent « fédérer tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire, dans les territoires qui en ont le plus besoin et où seront concentrés les moyens publics. »

Au total, les moyens alloués par l’Etat sont de 118 millions d’euros du ministère chargé de la Ville et du Logement pour des actions partenariales sur la période 2019-2023, et concernent dorénavant 126 Cités labellisées, 700 000 jeunes ainsi que 160 collèges et 350 écoles. Ces moyens sont complétés par un Fonds de la Cité éducative de 30.000 euros annuels pour le collège « chef de file » de chaque territoire, et par diverses actions : ingénierie renforcée par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (appui dédié aux nouvelles missions du principal de collège), et moyens des autres ministères et opérateurs accompagnant les projets (renouvellement urbain, enseignement supérieur, santé, formation, culture, sport, lutte contre les discriminations…)

Exemples de projets à La Réunion et en Martinique

« Le label Cités éducatives et les moyens supplémentaires affectés par l’État n'ont été accordés qu'aux territoires éligibles où les acteurs ont proposé une stratégie ambitieuse et partagée, avec une collectivité cheffe de file », précise le gouvernement. « L’ambition des Cités éducatives n’est pas d’être un dispositif de plus mais de mieux coordonner les dispositifs existants et d’innover pour aller plus loin. L’enjeu est de pouvoir accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vie. »

Exemples du dispositif : l’innovation pédagogique avec des classes à horaires aménagés, de la formation en robotique et numérique, l’utilisation des locaux scolaires sur les temps périscolaires, l’encouragement à la coopération avec les parents, la recherche d’une meilleure mixité sociale ; la continuité éducative en favorisant la socialisation précoce des enfants, l’accompagnement personnalisé, le renforcement de la présence des adultes formés en soirée, les weekends et pendant les vacances scolaires, pour éviter les replis ; et enfin aider les jeunes à trouver, dans leur environnement, les clés de l’émancipation, en multipliant les opportunités d’ouverture et de mobilité sur le monde extérieur (découverte des filières de formation et du monde du travail, voyages d’études, service civique, actions d’entraide scolaire ou de solidarité, etc.)

Visitez le site des Cités éducatives

Les inscriptions au Printemps des Cités éducatives

 

PM