Les Aires Marines Protégées (AMP), sont une solution de lutte contre les effets du changement climatique. Un fait avancé après les recherches d’une équipe de scientifique du CNRS, de l’École pratique des hautes études et de l’Université de Perpignan, sous l’égide du Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (CRIOBE), laboratoire reconnu pour ses travaux de recherche sur les récifs coralliens.
Au sein d’une équipe internationale, les recherches ayant impliqué des scientifiques de la Plateforme Océan-Climat du Stockholm Resilience Centre, de l’université de Stockholm, et de la School of Aquatic and Fishery Sciences, de l’université de Washington, les scientifiques ont analysé pas moins de 22 403 articles de recherche consacrés aux AMP.
Les résultats de cette étude, parue dans One Earth le 21 octobre 2022, démontrent que celles-ci peuvent améliorer de manière significative la séquestration du carbone, la protection des côtes, la biodiversité et la capacité de reproduction des organismes marins, mais également améliorer les captures et les revenus des pêcheurs, lorsque ces zones sont intégralement ou hautement protégées.
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Si les AMP ne peuvent pas à elles seules compenser tous les impacts du changement climatique, elles représentent cependant un outil précieux pour son atténuation et pour l'adaptation des systèmes socio-écologiques.
Cette étude constitue un précédent important quant au regard porté sur les AMP et leur rôle dans ces mécanismes, puisque jusqu’à présent, les solutions liées étaient proposées sans base de données concrètes analysées. Ces résultats permettent donc de constituer une base scientifique à laquelle les conventions intergouvernementales peuvent se référer pour lutter contre la crise climatique.
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Damien CHAILLOT