Jusqu’au 15 décembre 2022, la Maëlle Galerie, en région parisienne présente les œuvres du peintre martiniquais Ernest Breleur dans le cadre de son exposition personnelle « Mythologie de la lune 1989 -2022 ». L’occasion de découvrir un pan de l’œuvre de l’artiste et notamment de sa période antérieure à 1992 où il débute son travail sculptural et radiographique qui fait sa singularité.
On commence à connaître le travail sculptural et radiographique d’Ernest Breleur grâce notamment à la Maëlle Galerie qui s’est efforcée depuis 10 ans de populariser son œuvre auprès du grand public. Car si le peintre martiniquais est aujourd’hui une figure majeure de l’art contemporain dans la Caraïbe et à l’international, son œuvre est moins connue dans l’Hexagone surtout chez les non initiés. Une œuvre bâtie à partir de l’idée de carrefour entre l’Afrique, l’Amérique, l’Europe et l’Inde.
Peintre engagé, Ernest Breleur fait de l’Afrique à laquelle il emprunte certains modes de représentation, l’élément moteur de son travail dans son projet de départ. Mais très vite, il se tourne vers une expression contemporaine d’ouverture sur le monde, réalisant que l’illustration de l’identité n’est pas la finalité de la création artistique.
Se débarrassant des contraintes et des carcans de représentations imposées du projet du groupe « Fwomagé » qu’il avait contribué à créer, il se lance vers d’autres horizons, d’autres univers, d’autres rivages, se dirigeant vers d’autres solutions plastiques et se nourrissant de nouvelles formes, de nouveaux matériaux. Ainsi débute son travail sur la radiographie qui va lui permettre de cultiver sa singularité d’artiste et de s’interroger sur les lieux du monde conforté pour ses échanges avec ses amis écrivains martiniquais Patrick Chamoiseau et Alexandre Alaric et ses rencontres Maurice Xavier et le célèbre romancier tchèque Milan Kundera.
C’est l‘époque de la série « Mythologie de la lune 1989 – 2022 » avec un focus sur la période 1989 chère à Milan Kundera qui s’extasiait devant le fait que « la lune { soit] descendue sur les tableaux de Breleur », affirmant également que le peintre martiniquais « lui a prêté sa couleur chaude, dorée : dans ses tableaux mythiques, elle représente un bonheur inaccessible ».
Des œuvres antérieures à 1992 présentées pour la première fois
Cette exposition qui dure jusqu’au 15 décembre 2022 conçue par la Maëlle Galerie est l’occasion pour le public de découvrir l’œuvre de l’artiste martiniquais restée jusque là enfouie dans son atelier. Des œuvres de l’artiste antérieures à 1992 présentées pour la première fois et constituées de croquis préparatoires d’époque retrouvés et jamais exécutés qui ont ravivé la flamme de l’artiste et précipité cette nouvelle série inédite réalisée 33 ans plus tard.
A travers le regard de l’artiste qui n’a rien perdu de sa dextérité de peintre et des écrits d’époque de Patrick Chamoiseau, Alexandre Alaric, Maurice Xavier et Milan Kundera, la Maëlle Galerie nous invite à un voyage dans la « Mythologie de la lune 1989 – 2022 ».Un voyage aux confins de l’imaginaire et du poétique sans trop s’éloigner du réel car « ceux qui perdent le sens du réel perdent en même temps le sens de l’art », pour paraphraser l’essayiste et dramaturge tchèque, auteur notamment du roman « l’insoutenable légèreté de l’être ».
« Mythologie de la lune 1989 – 2022 »
Jusqu’au 15 décembre 2022-11-23
Maëlle Galerie
29, rue de la Commune de Paris
93230 Romainville – Komunuma
Contact : 09 52 28 01 82
