Le saxophoniste et jazzman guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart célèbre son voyage entre la Guadeloupe et New-York avec son nouvel album « The Harlem Suite »

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Le saxophoniste et jazzman guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart célèbre son voyage entre la Guadeloupe et New-York avec son nouvel album « The Harlem Suite »

Entouré de musiciens talentueux et brillants, le saxophoniste, compositeur et arrangeur guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart sort son nouvel album « The Harlem Suite ». Un album qui concrétise un rêve d’enfance de célébrer en musique chaque étape de son voyage depuis sa Guadeloupe natale et des années passées à New-York et plus précisément de sa partie emblématique Harlem, la Mecque du jazz américain. Retour sur le parcours d’un grand du jazz.

 

Pas toujours évident de se faire un prénom encore moins un nom quand on s’appelle Schwarz-Bart et qu’on est le fils d’André Schwarz-Bart, lauréat du prix Goncourt en 1959 pour le roman « Le Dernier des Justes » et de Simone Schwarz-Bart autrice à succès pour notamment « Pluie et vent sur Télumée Miracle », considéré comme un chef d’œuvre de la littérature caribéenne ou encore « Ti Jean l’horizon ». Pourtant, Jacques Schwarz-Bart est parvenu à faire son trou jusqu’à acquérir une certaine réputation internationale en traçant sa propre voie là où on l’attendait le moins : la musique.

Bercé dès son plus jeune âge par le Gwo ka d’Anzala, une des figures emblématiques du Gwo ka guadeloupéen, le jeune Jacques Schwarz-Bart qui était promis à une brillante carrière de diplomate ou à un poste de haut fonctionnaire dans l’administration française après des études de Sciences politiques à l’université d’Assas, à Paris, se détourne de cette voie royale pour s’orienter vers la musique et rejoindre le Berklee College of Music de Boston afin d’y étudier le jazz, sa musique de prédilection.

Une identité musicale au carrefour du jazz et des musiques afro-caribéennes

Peu après, il gagne New-York et plus précisément Harlem, considéré comme la « Mecque » du jazz américain où il rencontre des grands noms du jazz et du Nu Soul parmi lesquels Giovanni Hidalgo, Erikah Badu, Bob Moses, David Gilmore, Roy Hargrove, Me’Shell Ndegeocelloou encore Herbie Hancock avec lesquels il collabore et développe son identité musicale située au carrefour du jazz et de la soul et des musiques afro-caribéennes.

© Facebook Jacques  Schwarz-Bart 

Un univers musical qu’il fera connaître avec son premier album intitulé « Immersion ». Nous sommes en 1999. Puis, ce sera « Inspiration », en 2003. En 2006, il réalise son projet de trait d’union entre la musique Gwo ka et le jazz complétés par quelques touches de soul, funk, dance hall et musique brésilienne avec son album « Soné Ka La ». En 2008, nouvel album « Abyss » en hommage à son père, l’écrivain André Schwarz-Bart disparu deux plus tôt en 2006. Un opus toujours ancré dans le jazz ka et sur lequel il convie Guy Konket, autre grande figure du Gwo ka guadeloupéen ainsi que Stéphanie Mc Kay et Elisabeth Kontomanou. En 2010, il renouvellera sa collaboration avec Stéphanie Mc Kay sur l’album « Rise Above -Jacques Schwarz-Bart Feat ».

En 2012, il réalise son 6ème album intitulé « The Art Dreaming », puis en 2014, c’est « Jazz Racine Haïti », un album inspiré de la musique rituelle vaudou, fusion de jazz moderne et de la musique « racine » comme le blues. Album soutenu par l’UNESCO dans le cadre du programme « La Route de l’esclave ».  En 2018, il récidive avec « Hazzan Mosaic » (Music from African Diaspora), puis il enchaîne en 2021 sur « Soné Ka La 2 – Odyssey », une nouvelle version de son jazz ka.

Une collaboration à plus de 150 albums 

Au total, Jacques Schwarz-Bart a collaboré à plus de 150 albums et en a produit plus d’une vingtaine. C’est dire l’envergure prise par le musicien, compositeur et arrangeur guadeloupéen qui, en dépit de son emploi du temps chargé, trouve le temps de dispenser des cours à Berklee et de partir en tournée à travers le monde en témoigne le récent « Black lives Tour » effectué en 2022.   

Mais le saxophoniste au son puissant a un rêve en tête : célébrer en musique chaque étape du voyage qui l’a amené depuis sa Guadeloupe natale à New-York et plus précisément à Harlem. Un voyage périlleux mais enrichissant au cours des 20 ans passés dans cette partie emblématique de la ville de New-York. « The Harlem Suite », son dernier album est donc un rêve d’enfance dont il signe la plupart des compositions après s’être entouré de brillants musiciens tels Victor Gould, Grégory Privat, Sullivan Fortner, Matt Penman, Reggie Washington, le surdoué Arnaud Dolmen à la batterie, Malika Tirolien et Stéphanie Mc Kay au chant. Un 9ème album avec plus de groove afro-caribéen et de mélodies lyriques inspirées de l’esthétique du jazz caribéen.

Auréolé de son dernier opus, Jacques Schwarz-Bart se produira au Duc des Lombards à Paris en compagnie de Grégory Privat au piano, Reggie Washington à la basse et Arnaud Dolmen à la batterie. Courrez le voir, l’occasion de célébrer avec lui cet album « The Harlem Suite », véritable petit bijou d’authenticité et de vibrations polyphoniques.

E.B. 

Jacques Schwarz-Bart Présente « The Harlem Suite »

Les 13 et 14 avril 2023

Au Duc des Lombards

42, rue des Lombards

75001 Paris

Tél : 01 42 33 22 08.