Le Guadeloupéen, Gilles Cherdieu, ancien champion du monde de karaté, en campagne pour la présidence de la Fédération Française de Karaté

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Le Guadeloupéen, Gilles Cherdieu, ancien champion du monde de karaté, en campagne pour la présidence de la Fédération Française de Karaté

Vers une nouvelle ère pour la fédération, c’est ce que prône l’ancien champion du monde et figure emblématique du karaté, Gilles Cherdieu, originaire de la Guadeloupe, candidat aux élections de la présidence de la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées. Ce vendredi 8 novembre 2024, Gilles Cherdieu a tenu un meeting dans le 7e arrondissement de Paris, où il a exposé sa vision pour l’avenir du karaté devant plus de 200 personnes.


En présence de plusieurs personnalités du monde sportif, dont l’ancienne ministre des Sports Laura Flessel, Roger Alcindor, président de club et membre de la ligue de la Martinique, ainsi que l’ancien champion de karaté David Félix, Gilles Cherdieu a pris la parole pour partager les grandes lignes de son programme et sa volonté de « faire bouger les choses ». Pour ces derniers c'est le candidat au profil idéal. 

Au micro d’Outremers360, Gilles Cherdieu a déclaré « cette campagne soit une campagne positive, une campagne qui nous fasse avancer, et à travers mes idées, je veux vraiment faire bouger les choses. Je souhaite vraiment être élu parce que j’ai des idées pour notre fédération, j’ai un projet de développement, des gens autour de moi convaincus, motivés, ambitieux et dynamiques pour faire changer et avancer les choses».


Une réforme globale pour la crédibilité et la solidité financière de la discipline

La campagne de Gilles Cherdieu s’appuie sur un constat d’inefficacité actuelle de la fédération et sur une volonté de la réformer en profondeur, non seulement pour redonner au karaté ses chances d’être intégré aux Jeux olympiques, mais aussi pour le crédibiliser aux yeux des institutions sportives. « Je veux faire changer les choses au niveau sportif, au niveau comportement, parce qu’il n’y a pas que le sportif, au niveau traditionnel, et surtout le respect de l’individu », a-t-il précisé, soulignant les valeurs d’éthique et de respect inhérentes à la pratique du karaté.
Les priorités pour Cherdieu sont claires : remettre en ordre les finances de la fédération et rétablir sa réputation auprès des instances nationales. « La priorité, c’est un équilibre financier de la fédération. Je pense qu’il y a beaucoup de dysfonctionnements en termes financiers (…) la priorité, c’est rétablir la notoriété de notre fédération », a-t-il expliqué, tout en mentionnant les défis de communication rencontrés avec des organismes comme l’Agence nationale du sport, le Ministère des Sports et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Un soutien accru pour la fédération dans l’Outre-mer

Originaire de la Guadeloupe, Gilles Cherdieu a insisté sur l'importance de ne pas négliger les départements et territoires d’Outre-mer, souvent confrontés à des obstacles logistiques et financiers pour le développement du karaté. « L’Outre-mer ne peut pas être oublié. Je suis trop sensible, puisque j’en viens, et je sais à quel point il peut être difficile de se déplacer, de fonctionner », a-t-il affirmé, évoquant le faible nombre de licenciés dans ces régions : environ 1.000 en Guadeloupe et en Martinique, 500 à 600 en Guyane et 4.000 à La Réunion. « Je pense que nous pouvons faire mieux, et nous devons avoir un accompagnement fédéral auprès de nos départements et territoires d’Outre-mer ».

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Une vision de modernisation et de développement

Au-delà de ses réformes structurelles, Gilles Cherdieu ambitionne de transformer l’image du karaté en France. Il souhaite s’éloigner des problématiques administratives et judiciaires qui entachent la fédération pour se concentrer sur le développement de la discipline. « Je veux faire avancer les choses, révolutionner, oui. Je veux que nous soyons une belle discipline, et non pas une association où ce sont les dossiers qui s’accumulent au ministère, ce sont les signalements portés au parquet… Je ne veux parler que du sportif, du développement, de notre discipline, et je veux que notre fédération soit une belle fédération et que nous soyons fiers d’y appartenir ». 

Itw de Laura Flessel, ancienne ministre des Sports 

Itw de Roger Alcindor, président de club et membre de la ligue de la Martinique

Damien CHAILLOT