La Martinique parmi les 40 lauréats du fonds de soutien aux métiers d’Arts de la Fondation du Patrimoine

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La Martinique parmi les 40 lauréats du fonds de soutien aux métiers d’Arts de la Fondation du Patrimoine

Les statues de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption à Saint-Pierre, en Martinique, font partie des 40 lauréats du fonds de soutien aux métiers d’Arts de la Fondation du Patrimoine. L’aide accordée est de 10 000 euros.

La Fondation du Patrimoine a annoncé les 40 nouveaux lauréats du fonds de soutien aux métiers d'art, lancé en avril 2024 avec le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. « Doté d’un million d’euros pour 2024, ce fonds a pour vocation de soutenir et d'accompagner des projets visant à préserver et transmettre les métiers de l’artisanat d’art partout en France, en particulier dans les territoires ruraux ».

Après une première sélection de 15 lauréats régionaux en avril, cette seconde sélection présente 40 lauréats, dont 4 projets coup de cœur, situés dans des territoires ruraux ou des bourgs (communes de moins de 10 000 habitants). Les dotations attribuées à ces projets sont comprises entre 5 000 euros et 20 000 euros. Seul territoire ultramarin lauréat, la Martinique reçoit 10 000 euros pour les statues de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Saint-Pierre.

Construite en 1654, la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Saint-Pierre est un témoin de l’histoire de l’île. La chapelle et son clocher sont ruinés à la suite d'un bombardement anglais de la rade de Saint-Pierre en 1667 au cours du combat naval opposant la flotte anglaise aux navires de la Compagnie française des Indes occidentales. D’abord église du Mouillage, puis Notre-Dame-du-Bon-Port, en l'honneur de la Vierge des Marins, elle devient cathédrale en 1853 à l’arrivée du 1er évêque de Martinique, Monseigneur le Herpeur qui la dédie à Notre-Dame de l’Assomption.

S’en suivent 10 années de travaux d’agrandissement qui lui offrent deux tours de 35 mètres de haut. Mais l’édifice est en majeure partie détruit par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. D'importants travaux de reconstruction du bâtiment sont entrepris dès 1923, et se poursuivent jusqu'en 1929. La cathédrale prend le nouveau vocable de Notre-Dame de l'Assomption. En 2024, la cathédrale a rouvert ses portes à la suite de près de 10 ans de travaux de réhabilitation.