Huguette Bello annonce « décliner l’offre » de devenir Première ministre, non soutenue par le PS

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Huguette Bello annonce « décliner l’offre » de devenir Première ministre, non soutenue par le PS

Huguette Bello, proposée comme possible Première ministre par le communiste Fabien Roussel après plusieurs jours de discussion au sein du NFP, avait été écartée par le PS samedi soir.

 

Huguette Bello a annoncé dans un communiqué, ce dimanche matin, « décliner sans plus attendre l’offre » de devenir cheffe du gouvernement au nom du Nouveau Front populaire. Constatant ne pas faire « l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire », et n’être pas « soutenue par le Parti Socialiste », elle a préféré se retirer de la course, « soucieuse d’un accord rapide au sein du NFP », a-t-elle ajouté.

Le nom de l’actuelle présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello, longtemps députée et proche de LFI et du Parti communiste - avec qui elle a siégé à l’Assemblée nationale pendant 23 ans -, revenait régulièrement ces derniers jours. Il avait été proposé mercredi soir par le chef des communistes Fabien Roussel, après trois jours de discussions au sein de l’union de gauche.

Huguette Bello sait « construire des majorités » avait souligné l’ancien candidat à la présidentielle, en référence à son élection en 2021 à la tête de la région Réunion grâce à une coalition des partis de gauche et de représentants de la société civile qui considérait qu’elle avait « l’étoffe » pour devenir Première ministre. « Elle est respectée, elle a de l’autorité », ajoutait-il. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pourtant évoqué lui-même par LFI pour prendre le poste de chef du gouvernement, a jugé vendredi qu’elle pouvait être la « solution » pour Matignon.

Le PS en désaccord

Les Insoumis avaient fait part de leur enthousiasme pour l’élue de 73 ans. Mais samedi soir, le PS a écarté sa candidature au poste de Première ministre et appelé à poursuivre les discussions avec ses partenaires du Nouveau Front populaire (NFP) pour trouver un nom consensuel, à l’issue d’une réunion de son conseil national, sorte de parlement du parti.

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a convoqué de son côté les instances de son parti ce dimanche à midi.

Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des législatives, s’estime vainqueur, bien qu’avec 195 députés il lui manque une centaine de sièges pour atteindre la majorité absolue.

Cette situation l’expose à un risque immédiat de censure s’il parvient à former un gouvernement. La patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, a d’ailleurs prévenu que son parti « censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles.

Avec AFP