Depuis octobre, le Centre Hospitalier de Cayenne (CHC) bénéficie du soutien d'une équipe de bloc opératoire issue du service de santé des armées. Cette équipe, composée de sept professionnels, comprend un médecin anesthésiste réanimateur, deux chirurgiens (orthopédiste et viscéral), ainsi que deux infirmiers anesthésistes (IADE) et deux infirmiers de bloc opératoire (IBODE). Initialement prévu pour deux mois, ce renfort permet à la fois de pallier les besoins du CHC et d'offrir aux professionnels militaires l'opportunité de maintenir leurs compétences opérationnelles, explique la Lettre Pro de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Le 13 novembre, une nouvelle étape a été franchie avec la signature d'une convention entre l'Agence Régionale de Santé et le service de santé des armées. Parmi les signataires figuraient Romain Brochard, directeur général par intérim de l’ARS, le médecin général des armées Jacques Margery, le médecin en chef Jean-Baptiste Pohl, et le général de division aérienne Marc Le Bouil, commandant supérieur des Forces armées en Guyane.

Cette convention veut formaliser une coopération dans plusieurs domaines stratégiques.
Amélioration de l'accès et de la qualité des soins pour la population civile et la communauté de défense ; Organisation territoriale des services de santé ; Formation des professionnels ; Mise en œuvre de programmes de recherche ; Mobilisation d'expertises conjointes ; Promotion et développement de la réserve militaire ; Gestion des crises sanitaires exceptionnelles ; Soutien au système civil en cas d'afflux massif de blessés ou de malades.

Une dynamique de partenariat

Cette collaboration s'inscrit dans une démarche plus large visant à intégrer les compétences militaires au système de santé civil en Guyane. En participant activement aux instances régionales et territoriales, le service de santé des armées renforce son rôle dans la gestion des enjeux sanitaires locaux. Cette synergie vise à optimiser les ressources et les compétences disponibles, en réponse aux besoins spécifiques du territoire guyanais.

Avec ce partenariat renforcé, l’ARS et les forces armées démontrent leur volonté commune de développer une approche concertée au service des populations civiles et militaires, en assurant un maillage territorial et des dispositifs de santé adaptés aux réalités locales. 

Damien CHAILLOT