À quelques jours du lancement de la fusée Ariane 6, prévu pour le 26 février 2024, la sécurité autour de l’événement est renforcée avec le déploiement de l’opération Bubo 2025. Ce dispositif militaire stratégique vient compléter l’opération Titan, qui assure traditionnellement la protection des tirs spatiaux en Guyane.
L’opération Bubo se distingue par l’arrivée de moyens aériens de premier plan. Trois Rafale ont atterri à la base aérienne 367 de Matoury, le lundi 17 février, venant ainsi renforcer la couverture aérienne. En parallèle, un avion ravitailleur multi-rôle (MRTT) et plusieurs A400M ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement des opérations.
Au total, 120 militaires supplémentaires sont déployés en Guyane dans le cadre de cette mission, en complément des Forces armées en Guyane (FAG). Ce renfort s’inscrit dans la lignée d’opérations de sécurisation majeures, similaires à celles mises en place pour des événements internationaux de grande ampleur.
Un lancement sous haute protection
Le tir d’Ariane 6, programmé pour le 26 février, revêt une importance particulière en raison de la charge qu’il transporte. La fusée mettra en orbite CSO-3, un satellite militaire d’observation de haute technologie. Sa nature stratégique justifie une vigilance accrue et un dispositif de protection renforcé.
Thomas Pesquet, un acteur de l’opération
Parmi les figures marquantes de cette opération, l’astronaute français Thomas Pesquet. Engagé dans la réserve de l’armée de l’air en tant que colonel, il a pris place à bord du MRTT chargé du ravitaillement des Rafale. Fort de son expérience de pilote de transport militaire, il a participé à l’opération qui a permis aux chasseurs de parcourir les 8 heures et 30 minutes de vol depuis l’Hexagone jusqu’à la Guyane.
Avec un dispositif militaire conséquent et une vigilance accrue, l’opération Bubo 2025 marque une étape clé dans la sécurisation du lancement d’Ariane 6, garantissant la protection d’un événement stratégique pour l’Europe spatiale.
Damien CHAILLOT
