Dix ans après, une nouvelle étude va être lancée pour mesurer l’impact de la pêche illégale en Guyane. Une convention en ce sens a été signée en l’État, l’IFREMER, le CRPMEM et WWF.
La dernière étude du genre remonte à 2012 et d’après celle-ci, en 2010, les illégaux pouvaient pêcher jusqu’à 8 000 tonnes de poisson, soit 2 à 3 fois plus que les pêcheurs locaux. Et pour mieux orienter la lutte contre cette pêche illégale et développer la filière locale, « il faut que nous ayons la connaissance de l’impact économique de la pêche illicite qui a beaucoup augmenté », a expliqué Éric Banel, Directeur général des Affaires maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture, interrogé par Guyane La 1ère.
D’un montant de 186 000 euros, cette étude va permettre de mettre à jour les données et mieux mesurer « les effets néfastes sur la pêche guyanaise ». L’étude s’appuiera sur le Comité régional des pêches maritimes et élevages marins (CRPMEM), qui va « piloter l’ensemble du dossier » a déclaré Léonard Ragnauth, son président. L’IFREMER va, de son côté, recueillir les données et observations de terrain grâce aux pêcheurs locaux, mais aussi pêcheurs et scientifiques du Surinam et du Guyana.
Enfin, cette convention va aussi permettre à WWF en Guyane d’augmenter ses surveillances aériennes sur les eaux guyanaises.