Une association des présidents des Centres de gestion des départements d’Outre-mer que sont Mayotte, la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion, s’est réunie pour la première fois en assemblée générale à Macouria ce mercredi 13 décembre 2023, après sa création cette année à Mayotte. Objectif de la rencontre, évoquer les problématiques inhérentes à la fonction publique territoriale des territoires ultramarins et échanger sur la réforme de la fonction publique actuellement à l’étude.
Les centres de gestions sont des établissements publics locaux qui ont pour mission d’appuyer les collectivités dans le recrutement, l’évolution des carrières, la formation, les concours et examens des agents de la fonction publique territoriale.
Depuis cette année 2023, ils sont pour la première fois réunis sous l’égide d’une association, qui a tenu sa première assemblée générale ce mardi 13 décembre, avec l’objectif d’intervenir dans le processus de création de la réforme de la fonction publique lancée par le gouvernement français, et qui sera proposée prochainement par Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de fonction publique.
Un travail préalable nécessaire pour les territoires ultramarins, pour qui les textes de lois, adaptés à l’Hexagone, sont souvent en décalage avec les réalités locales des territoires d’outre-mer. Un point soulevé par Gilles Adelson, président du centre de gestion de Guyane, au micro de nos partenaires de Radio Péyi : « Le but aujourd’hui c’est d’abord de se rencontrer, tous les centres de gestion, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et Mayotte, pour évoquer les différentes propositions sur les 4 axes de ce projet de loi, parce que les centres de gestions ont un socle commun, et c’est ce qui nous a poussé à nous mettre en association, c’est parce que la fonction publique territoriale dans les DOM et dans les COM est spécifique. À partir de là, nous avons trouvé nos points communs, nos spécificités, qui sont justement notre force, parce que ce qu’il se passe dans un département d’Outre-mer n’a rien à voir avec ce qui peut se passer à Lyon en termes de visibilité ».
Même son de cloche pour Denise Bleubar, la présidente du centre de gestion de Guadeloupe et présidente de l’association, qui évoque notamment la création d’une commission dédiée à la position des territoires ultramarins dans le cadre de la loi de réforme de la fonction publique : « On n'a pas encore d’éléments particuliers, mais il semblerait qu’il soit plutôt sur la formation, ce qui serait une chose qui nous intéresserait particulièrement puisque la formation permet d’évolution des agents. Donc si c’est ça, on est d’accord, mais nous allons tout de même profiter de notre association pour essayer de faire passer notre message et de dire ce que nous voudrions pour nos territoires. Justement, nous avons mis en place une commission chargée d’y travailler, qui doit se réunir début janvier pour voir ce que nous allons proposer, et entre présidents, nous allons décider sir réellement ça correspond à nos désidératas. Justement, nous ferons des propositions que nous allons amender, et qui nous permettrons de nous positionner, parce que nous voulons faire quelque chose qui concerne les DOM, parce qu’il y a des propositions qui sont faites qui concernent à la France métropolitaine, et qui ne correspondent pas du tout à nos collectivités ».
Enfin, selon Justin Pamphile, le président de gestion de Martinique, les sujets communs au DOM et COM sont nombreux, et que dans le processus, la transmission d’informations aux députés ultramarins doit être renforcée : « Ce qu’on a fait hier, en complément du travail d’aujourd’hui, c’est déjà de nous projeter sur ce qu’on pourrait attendre d’une organisation territorialisée des centres de gestion, avec une association support, et qui permet de mutualiser le mutualisable, par exemple la question de la déontologie, la médiation, la médecine préventive, l’évolution des carrières, la mobilité, l’organisation des concours… Il y a des sujets, qui sont prégnants et important, et il ne fait pas que ce soit au dernier moment qu’on s’en saisisse et puis qu’on a l’impression à la fin qu’on est les dindons de la farce (…) L’engagement qu’on a pris c’est de nous rapprocher de nos députés et de nos parlementaires, et de faire en sorte qu’ils soient bien informés de nos attentes ».
Damien Chaillot