Coupe du monde féminine de Rugby : Des joueuses samoanes ont lancé des cagnottes pour couvrir leurs frais pendant la compétition

©Manusina XV

Coupe du monde féminine de Rugby : Des joueuses samoanes ont lancé des cagnottes pour couvrir leurs frais pendant la compétition

La moitié des 32 joueurs de l'équipe samoane, les Manusina, collectent des fonds via des cagnottes en ligne pour couvrir leurs frais pendant la coupe du monde féminine de Rugby, qui a lieu à partir de ce vendredi en Angleterre.

« C'était incroyable ! Je ne m'attendais pas à autant de dons. Je suis vraiment reconnaissante et surprise de voir autant de personnes me sponsoriser » a confié au Guardian Nina Foaese, mère de trois enfants, joueuse de la sélection samoane travaillant dans l’animation avec des jeunes. « Je n'avais jamais rien fait de tel auparavant ». 

Nina Foaese a expliqué que l’idée d’une cagnotte lui est venue à l'esprit dès qu'elle a appris sa sélection pour la Coupe du monde. « Notre équipe avait discuté de ce que chacun allait faire pour subvenir à ses besoins individuels. Je n'étais pas sûre de vouloir le faire, mais quelqu'un m'a dit que j'aurais peut-être besoin d'aide pour vivre et m'occuper des enfants pendant mon absence. »

Si la fédération mondiale World Rugby prend en charge les frais de vol et d'hébergement de toutes les équipes pendant la compétition, et les Samoa versent des indemnités aux joueuses, celles-ci n'ont pas de contrats, précise le quotidien anglais. En d’autres termes, la pratique du Rugby n’est, au Samoa, pas reconnue comme une activité professionnelle.

Au contraire, la fédération anglaise verse entre 45 000 et plus de 55 000 euros à ses joueuses, plus 1 735 euros par match, détaille le Guardian. Le Pays de Galles paie entre 27 000 et 35 000 euros pour 37 joueurs, et l'Écosse entre 21 000 et 31 000 euros. L'Irlande compte 37 contrats d'un montant compris entre 17 000 et 35 000 euros.

La Nouvelle-Zélande, championne en titre, dispose de 45 contrats à temps plein, dont les montants varient entre 25 000 et 35 500 euros. Les joueuses des Black Ferns perçoivent également un peu plus de 1 000 euros par semaine en frais de montage lors des tournois, ainsi que d'autres avantages tels qu'une assurance vie et une assurance traumatisme.

L’équipe du Canada, qui figure parmi les favorites, n'a pas de contrats fixes, mais paie ses joueuses par tournoi. Elles bénéficient d'un salaire égal à celui de l'équipe masculine. Un Canadien participant à toutes les compétitions cette année s'attend à recevoir 7 500 euros.

Le Japon se trouve dans une situation similaire à celle des Samoa : il n'y a pas de contrat pour les joueurs, mais des indemnités journalières sont versées. Un système de bonus de victoire est également mis en place en fonction des résultats du tournoi. De son côté, la Fédération française n’a pas souhaité communiquer ces informations au média britannique, tout comme l’Espagne et Fidji.