Guyane : Coopération transfrontalière renforcée avec le Suriname

© Préfecture de Guyane

Guyane : Coopération transfrontalière renforcée avec le Suriname

Alors que le dernier Conseil du Fleuve, organisme de coopération transfrontalière entre la Guyane et le Suriname, s’est tenu en 2018, une nouvelle rencontre a eu lieu ce jeudi 28 juillet 2022, conformément à la “Déclaration conjointe sur la gestion commune du fleuve Maroni et de la rivière Lawa et le développement commun de la zone frontalière” du 15 mars 2021, dans un souci de meilleure opérationnalité.

 

Rencontrées en bilatéral au programme de ce Conseil du Fleuve 2022, les échanges entre les deux parties ont repris dans un esprit d’amitié et de coopération avec la volonté partagée d’apporter des améliorations concrètes à la vie des populations sur les deux rives du fleuve, affirme le communiqué de la Préfecture de Guyane.

Une rencontre et des échanges cadrés sur 3 axes majeurs.
Le premier, le développement de l’activité économique transfrontalière : la réglementation du transport fluvial sur le Maroni et l’enregistrement des pirogues, l’aménagement du ponton et de la cale du bac à Albina, l’aménagement des sauts et réglementation de l’activité des barges extractives
Le second, les questions environnementales : l’exploitation minière responsable, la prévention et la gestion des déchets et la surveillance et la prévention des inondations
Le troisième, la coopération en matière de sécurité, police, justice, État de droit : la carte transfrontalière, la coopération en matière d’état civil ainsi que la coopération en matière de sécurité et lutte contre les activités illicites transfrontalières.


Parmi les avancées lors de cette rencontre, on peut relever celles concernant le bac transfrontalier et l’enregistrement des naissances d’enfants surinamais au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (CHOG).

Autre sujet d’importance, le bon fonctionnement du bac Saint-Laurent du Maroni – Albina, essentiel aux échanges entre les deux territoires. Il a été arrêté que la réparation du ponton actuel, financée par le Suriname, se ferait sous trois mois. Concernant la nouvelle cale qui doit recevoir le bac Malani, celle-ci est prévue pour octobre 2023. Dans le cadre de ce programme, la partie française a confirmé son financement des travaux de la cale en béton grâce à la contribution des fonds européens et de la Communauté des Communes de l’Ouest Guyanais. Les deux parties ont prévu de se rencontrer dans les plus brefs délais pour arrêter les modalités techniques de ce projet et le lancer officiellement.

À l’occasion de la rencontre, les deux parties ont mis en avant la présence désormais effective d’un officier de l’Etat-civil surinamais au sein du CHOG depuis le 7 juillet 2022. Ce dernier contribue à vérifier que les actes de naissance des enfants nés au CHOG de femmes surinamaises répondent bien aux normes de l’Etat-civil surinamais, évitant ainsi les cas d’apatridie.

De nouvelles perspectives ont également été évoquées, suite aux observations et préoccupations exprimées lors des réunions préparatoires. Les deux parties ont ainsi décidé d’élargir les thématiques traitées par le Conseil du fleuve aux domaines de la santé, de l’éducation et des échanges culturels et sportifs.

Il a enfin été convenu que chacun des groupes de travail spécifiques se réunira en bilatéral à partir de la rentrée scolaire en vue d’avancer sur les différentes thématiques, sous la supervision de l'équipe de coordination du Conseil du Fleuve.

Pour la partie française, la coordination était assurée par Christophe Lotigié, Sous-préfet de Saint-Laurent du Maroni, entouré des représentants des services de l’État, et des élus et chefs de service chargés de la coopération régionale pour la Collectivité Territoriale de Guyane, ainsi que du Chargé d’Affaires de l’Ambassade de France à Paramaribo.
Pour la partie surinamaise, la coordination était assurée par l’Ambassadrice Miriam Mac Intosh, Secrétaire Permanente chargée de la Coopération Internationale au sein du Ministère surinamais des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération internationale.
 

Damien CHAILLOT