Free débarque aux Antilles et en Guyane et lance une guerre des prix

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Free débarque aux Antilles et en Guyane et lance une guerre des prix

L'opérateur mobile Free a lancé mardi aux Antilles et en Guyane des offres aux tarifs jusqu'à six fois inférieurs à ceux pratiqués par les opérateurs en place, promettant de secouer le marché comme il l'avait fait dans l'hexagone en 2012.

« L'idée, c'est d'arriver ici avec des prix qui vont permettre de donner du pouvoir d'achat », a déclaré à l'AFP Xavier Niel, actionnaire principal d'Iliad, maison mère de Free. Le forfait Free Caraïbe propose un tarif de 9,99 euros par mois pour 120 gigaoctets de data et des appels téléphoniques illimitées.

Dix ans après l'Hexagone, l'entreprise de télécommunication s'installe à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. Des territoires où le marché des communications mobiles est dominé par quatre opérateurs très bien implantés (Orange, SFR, Digicel, Dauphin Télécom). « Notre offre est soutenable et va durer », a assuré Xavier Niel. « Cela montre à quel point les autres opérateurs se sont goinfrés sur ce sujet ». 

Free vise une part de marché de 25%. En 2012, Iliad avait fait une entrée détonante sur le marché du mobile avec des tarifs bien en-dessous de ceux proposés par les trois autres opérateurs qui se partageaient le marché, les obligeant à riposter en baissant leurs tarifs. Cela avait mené à une restructuration du secteur.

Free prépare son arrivée aux Antilles depuis 2016. Ce n'est que six ans plus tard, après une mise en demeure de l'Arcep et un partenariat avec l'opérateur Digicel pour faciliter le déploiement de ses antennes, que Free peut poser ses valises aux Antilles. « Ça fait presque quarante ans que je fais les télécoms. Jamais, jamais, jamais ça n'a été aussi difficile de lancer un opérateur », a observé Xavier Niel, en dénonçant les freins imposés par les concurrents sur le marché local.

Free revendique à ce jour 400 antennes aux Antilles-Guyane. « On est, je pense, au-dessus de 90% de couverture de la population », estime le patron d'Iliad. L'opérateur vise 98% de couverture d'ici deux ans.

Avec AFP.