François Bayrou promet un « envoyé spécial » pour aider l’agriculture de Mayotte, ravagée par le cyclone Chido

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François Bayrou promet un « envoyé spécial » pour aider l’agriculture de Mayotte, ravagée par le cyclone Chido

Le Premier ministre a fait, ce lundi en début de soirée, une halte au stand de l’Odeadom du Salon international de l’Agriculture, pour un échange avec l’ensemble des présidents des Chambres d’agriculture en Outre-mer, présentes à Paris. Une attention particulière pour Mayotte, où un « envoyé spécial » pour la filière devrait être nommé.

« La totalité des cultures vivrières ont été soufflées (…), 95% des arbres ont été arrachés » et parmi eux, l’ylang-ylang, essence emblématique de Mayotte qui lui a donné le surnom d’île aux Parfums. « Il y a un travail à conduire pour choisir la bonne génétique, des arbustes qui résistent autant que possible », estime le Premier ministre.

Pour relancer cette filière, il appelle aussi à « travailler avec les sociétés qui achetaient l’ylang-ylang pour voir quelles sont les spécificités des fleurs qu'ils souhaitent pour leur activité, pour aider à des replantations qui trouvent un marché ».

François Bayrou a ensuite annoncé la nomination d’un « envoyé spécial » auprès de la ministre de l’Agriculture et du préfet, « qui va répondre à ces questions » et « apporter des réponses les plus adaptées possible aux questions », évoquant aussi la nécessité d’aller chercher les fonds européens « sur la reconstruction après catastrophe ».

À l’ensemble des présidents des Chambres d’agriculture en Outre-mer, le chef du gouvernement a assuré « soutenir ces activités », et « répondre à toutes les questions » soulevées par ses interlocuteurs, notamment sur l’approvisionnement, la création de richesse pour les métiers agricoles, l’attractivité du secteur auprès des jeunes. « Quand on a 30% de chômage (…), le plus raisonnable est d'employer les jeunes du territoire, de les convaincre de travailler et pas d'aller chercher des travailleurs dans des régions voisines ».

« Lorsque j'entends les élus des territoires d’Outre-mer, c'est qu'il faut vraiment que nous encouragions d'abord les grandes filières structurantes comme la canne ou la banane, mais il faut aussi encourager les cultures vivrières. C'est-à-dire, pouvoir accentuer les cultures qui permettent l’autoconsommation », a poursuivi la ministre de l’Agriculture.