L’institut France Énergies Marines a annoncé le lancement d’un projet de recherche collaboratif, doté d’1,5 millions d’euros sur trois ans, visant à décarboner les réseaux électriques insulaires. L’institut lance un appel aux collectivités concernées, pour « proposer de futurs cas d’étude ».
D’une durée de 3 ans et d’un budget de 1,5 M€, le projet de recherche collaboratif OPTILE fournira des outils pour décarboner l’alimentation des réseaux électriques isolés (île, plateforme offshore, ferme aquacole), en augmentant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Il permettra également de valider la stabilité électrique et la protection contre le risque cybernétique d'un tel réseau.
Dix partenaires complémentaires constituent le consortium piloté par France Energies Marines. Une compagnie multi-énergies, TotalEnergies, et une ferme aquacole, Saumon de France. Deux développeurs de technologies de récupération des énergies océaniques : Corpower Ocean et Sabella. Un spécialiste des solutions de stockage et de conversion d’énergie : Entech Smart Energies. Et enfin, trois partenaires académiques aux compétences complémentaires : l’ENS Rennes, Nantes Université et l’Université de La Réunion.
Les solutions d’électrification actuelles des territoires insulaires reposent principalement sur l’utilisation des centrales thermiques dont l’approvisionnement en combustibles est assuré par transport maritime depuis le continent, constate l’Institut. Ce mode de fonctionnement étant émetteur de carbone et onéreux, l’utilisation d’énergies marines renouvelables présente des intérêts majeurs d’un point de vue écologique et économique. Ces derniers vont dépendre des ressources énergétiques présentes à proximité du site considéré et des capacités à les exploiter au travers de systèmes de récupération dont le développement est dynamisé en vue de répondre à ces challenges.
L’institut France Énergies Marine lance un appel aux collectivités intéressées pour participer aux « webinaires publics au cours desquels il sera possible d’échanger en direct avec les scientifiques du projet et de proposer de futurs cas d’étude ». Ce projet bénéficie d’un financement de France Energies Marines, de ses membres et partenaires, ainsi que d’une aide de l’Etat gérée par l’Agence nationale de la Recherche au titre du plan d’investissement France 2030. Il bénéficie aussi du soutien financier des régions Bretagne et Normandie.