En Guyane, la relance économique avance mais reste soumise à la situation sanitaire

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En Guyane, la relance économique avance mais reste soumise à la situation sanitaire

Incroyable paradoxe de ce territoire contrasté. Lourdement touché par la crise sanitaire, la Guyane demeure avec des restrictions et des mesures de freinage fortes. Des contraintes serrées et desserrées au rythme des vagues épidémiologiques. Une dynamique lourde pour les entreprises guyanaises qui ont dû faire preuve d’adaptabilité, d’ingénierie et de résilience pour résister et rebondir.

Dire que la relance « galope » peut paraître prétentieux, mais le contexte économique de la Guyane a montré une solidité forte pendant la crise sanitaire, notamment dans le secteur du BTP. Il faut reconnaître que l’important soutien financier de l’État (activité partielle, dispositif de prêt garanti, fonds de solidarité) a permis à l’activité économique et à l’emploi de se maintenir. Le plan de relance engagé à partir de septembre 2020 alimente la confiance des entreprises à travers une demande publique soutenue et un appui aux investissements.

D’après les données de l’INSEE – IEDOM, après une baisse ponctuelle des créations d’entreprises au cours du 1er et 2ᵉ trimestre 2020, celles-ci sont en nette augmentation depuis le 3ᵉ trimestre 2020. Ce qui montre une dynamique contrastée par rapport à la crise sanitaire qui elle n’a pas ralenti.

305 projets-lauréats sélectionnés pour un montant d’aides de 114 M€

La dynamique enclenchée au cours du premier semestre 2021 dans le déploiement des mesures du Plan de Relance et les efforts continus de portage assurés par les services de l’État en Guyane conduisent à enregistrer de très bons résultats, d’après la Direction générale de la Coordination et de l’Animation Territoriale. En effet, la Guyane a enregistré 305 projets lauréats retenus aux différents guichets (AMI, AAP, nationaux ou territorialisés, lignes de crédits budgétaires) totalisant à ce stade un montant prévisionnel d’environ 114 M€ de crédits du Plan de Relance.

Pour rappel, l’Accord régional de relance Guyane 2021-2022 signé le 15 mars 2021 avait annoncé 125 M€ de financement État (hors AAP nationaux et aides COVID). Cette cible devrait être dépassée avant la fin de l’année. Lors de sa visite en Guyane le ministre Sébastien Lecornu a pu rencontrer des lauréats et bénéficiaires « France Relance », un échantillon d’idées et de dispositifs qui ont permis le développement de projets structurants pour le territoire. « Il y a des opportunités économiques puissantes et formidables en Guyane, il y a une énergie à dompter et à organiser ». 

Sébastien Lecornu a dédié un long moment aux acteurs socio-professionnels et souligné l’effort de l’État qui demeure important pour accompagner les secteurs impactés par la crise, notamment ceux de la restauration et du tourisme. « Le « quoi qu’il en coûte » est toujours d’actualité en Guyane », a-t-il assuré. Le ministre s’est exprimé également pour réaffirmer le soutien de l’État au sujet de la centrale du Larivot et le soutien plus global à la transition énergétique en Guyane. 

 

Exemples de réalisations : 

Grâce à la dotation exceptionnelle de soutien à l’investissement local #DSIL en 2021 au titre du plan de relance, financement de travaux d’urgence pour 820 000 euros sur la route de Petit Saut et sur les berges du marché de Grand Santi.

Grâce à l’AAP Territoires d’industries, 15 entreprises se voient octroyer des aides à l’investissement : Gov’environnement, Solamaz, Yana Wassai, Biostratège puis Délices de Guyane et Société de sciage des bois Tropicaux (SDBT), Dilo Guyane, SOLAM, Charpente Bois Evolutive, Guyane Spiruline, Solicaz, Briques d’Amazonie, Brasserie Guyanaise, Crosystème et Probois.

Structuration de filières agricoles, soutiens aux parcs naturels et aires protégées (PAG, réserve de Kaw, etc.).

Réhabilitation des réseaux d’eau potable et d’assainissement des villes de Rémire, de Macouria, de SLM, répondant à des questions d’infrastructures et de santé publique.

Infrastructures ponts et routes : travaux du la RN2 (virages de la Comté), infrastructures portuaires (poste frontalier communautaire), etc.