Dans une vidéo tournée au Mont-Saint-Michel d'une durée de deux minutes, le Président de la République Emmanuel Macron s'est exprimé à l’occasion de la Journée de l’Océan ce jeudi 8 juin sur les réseaux sociaux. Il a annoncé sa volonté de faire de 2025, « l'année des Océans». L’occasion pour le chef de l'Etat de réaffirmer son attachement à l’identité de la France comme nation océanique de par son vaste espace maritime.
«Nous sommes la deuxième puissance maritime du monde, grâce en particulier à nos Outre-mer», a affirmé le chef de l'État dans une vidéo enregistrée lors de sa récente visite au Mont-Saint-Michel et diffusée jeudi 8 juin sur les réseaux sociaux à l'occasion de la Journée mondiale des océans. «C'est un enjeu immense parce que c'est (...) un trésor de biodiversité : ça capture du carbone et donc ça nous permet de ne pas étouffer», a-t-il ajouté.
«En 2025, nous allons accueillir la Conférence des Nations unies pour les océans à Nice, mais nous devons faire de l'année 2025 l'année des océans», a indiqué Emmanuel Macron. Cette initiative visera à encourager le partage des connaissances sur nos océans, à donner à voir les richesses de la biodiversité marine, et à lutter contre les pollutions.
Au cours de cette année dédiée aux océans, Emmanuel Macron a lancé que «toute une série de travaux pour œuvrer, préparer, mobiliser, faire connaître dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, dans le monde professionnel et faire pleinement de la France cette grande nation océanique». Un évènement dans lequel les Outre-mer prendront certainement toute leur part.
Plusieurs scientifiques et explorateurs (l'explorateur Jean-Louis Étienne, Romain Troublé, le directeur général de la Fondation Tara Océan, François Houllier, président de l’Ifremer et Françoise Gaill, la présidente de Ocean Sustainability Foundation, du CNRS, rappellent tous le rôle des océans dans la lutte contre le réchauffement climatique. La Présidente de Ocean Sustainability Foundation appelle à la création d’un Panel international pour un océan durable (« IPOS ») pour réunir la communauté scientifique internationale afin d’alerter, expliquer et proposer des solutions, sur un modèle s’inspirant du GIEC.
En matière de protection des océans, la France a souligné son opposition à l’exploitation minière des grands fonds marins pour protéger la biodiversité marine et porte ce combat à l’international. Dans le cadre du plan France 2030, un programme de recherche très ambitieux sur une plus grande connaissance des fonds marins, doté de 50 M€ a été lancé , et quatre missions dotées de 100 M€ pour développer des drones d’exploration, notamment autour du Volcan marin de Mayotte, pour mieux comprendre ces écosystèmes uniques et méconnus. Ces efforts d’exploration et de renforcement des connaissances scientifiques vont s'accélerer.
