Covid-19- Guyane : Le laboratoire Biosoleil en mesure de cribler les prélèvements en Guyane

Covid-19- Guyane : Le laboratoire Biosoleil en mesure de cribler les prélèvements en Guyane

© ARS Guyane

Le laboratoire d’analyses médicales Biosoleil, basé à Cayenne s’est récemment doté d’un appareil permettant de repérer très rapidement des variants parmi les échantillons positifs.

« Nous sommes heureux d’avoir pu l’acquérir car c’est difficile. Nous allons gagner une étape puisque, jusqu’à présent, on envoyait les échantillons dans l’Hexagone », se réjouit le Dr Marc Ledy, directeur de Biosoleil. En effet, un accord entre les laboratoires permet que tous les échantillons positifs de Guyane soient transmis au laboratoire Eurofins de Rémire-Montjoly, pour être ensuite expédiés pour criblage au laboratoire Biomnis, dans l’Hexagone. Le résultat est alors connu en quelques jours. Désormais, le cribleur du laboratoire BioSoleil peut désormais dans une durée de 2 heures 30, déterminer s’il y a des variants parmi les échantillons, et en particulier des variants préoccupants. A partir de cette étape, léchantillons concernés sont alors envoyés dans l’Hexagone pour séquençage, afin de déterminer s’il s’agit exactement du variant recherché ou s’il est un peu différent.

La machine acquise par le laboratoire Biosoleil permet de repérer des variants parmi les cas positifs de Covid-19, mais pas seulement. « Si de nouveaux variants préoccupants apparaissent, il y aura des mises à jour des kits de criblage pour les détecter », indique son directeur, Marc Ledy. Surtout, avec cet appareil, le laboratoire pourra « diagnostiquer davantage de maladies infectieuses et même des bactéries. En biologie moléculaire, nous avons gagné dix ans. »

Une acquisation dont s’est félicitée Clara de Bort, la directrice régionale de l’ARS Guyane lorsd’une visite au laboratoire cette fin de semaine. « Nous sommes très contents que vous ayez cet équipement, car désormais, tous les cas positifs de Biosoleil auront leur résultat de criblage». «Il est très important de pouvoir surveiller les variants préoccupants. Si un de ces variants s’installe sur le territoire, nous ne sommes pas sûrs que l’immunité acquise en première et deuxième vague nous serve à quelque chose. On voit, dans de nombreux pays, mais aussi à Mayotte, qu’ils peuvent provoquer de nouvelles vagues très fortes et très rapides. Il est important de repousser le plus possible l’arrivée et l’installation des variants et de mettre à profit ce laps de temps pour vacciner. »