Ce samedi 22 février 2025, la Maison des Initiatives Étudiantes a accueilli une collecte et distribution alimentaire organisée par les associations Sorb’Outre-Mer et Sciences Ô, en soutien aux étudiants ultramarins à Paris. L’événement, qui s’est déroulé de 12h à 18h, visait à répondre à la précarité croissante des étudiants, particulièrement ceux originaires des territoires d’outre-mer, souvent confrontés à des difficultés financières liées à l’éloignement et à des coûts de vie élevés.

Les bénévoles ont distribué une grande variété de produits, allant des conserves, du riz et des pâtes, à des kits d’hygiène, avec une attention particulière portée sur les besoins des femmes, notamment des serviettes hygiéniques. À noter également que des plats antillais ont été préparés pour être distribués aux étudiants. 

Les dons ont été nombreux, dépassant les attentes des organisateurs, comme l’a souligné Murielle Gossec, présidente du RUDN (Association Rapatriements des Ultramarins dans leurs Départements Natals) - qui a participé à la collecte: « Dès que l’appel a été lancé, nous avons reçu énormément de dons et jusqu’à maintenant, ils continuent d’arriver. »

Avec 160 étudiants inscrits pour cette journée, les organisateurs ont constaté un vif intérêt, malgré une organisation de créneaux horaires pour éviter l’afflux massif de personnes à la fois. La co-présidente de Sorb’Outre-Mer, Marie Grandbois, a exprimé sa satisfaction : « C’était une belle preuve de solidarité ultramarine, avec des dons venant de loin, parfois même du 94, pour soutenir leurs pairs. »

Cet événement a mis en lumière la précarité spécifique des étudiants ultramarins, souvent confrontés à des charges financières et psychologiques accrues en raison de l’éloignement familial et des difficultés économiques. Comme l’a souligné Maeva Caderoly, co-présidente de Sciences Ô: « La précarité étudiante est exacerbée chez les ultramarins, entre les frais de scolarité et les difficultés à joindre les deux bouts. »

Face à ce besoin croissant, les organisateurs envisagent de pérenniser de telles initiatives. Philippe Legrix, co-président de Sciences Ô, a ajouté : « C’est une action militante pour montrer que nous sommes là les uns pour les autres. Nous devons organiser encore plus d’événements de ce type. »

Charles Baudry