Contrairement à son prédécesseur, le nouveau préfet de Guyane, Antoine Poussier, s'est rendu jeudi dernier au village Prospérité à la rencontre du Yopoto Roland Sjabère et de ses habitants. Il était question d'échanger sur les travaux de la CEOG. La centrale électrique de l'Ouest Guyanais sujet de crispation entre l'Etat, le fournisseur d'électricité, certains élus locaux et les habitants du village ainsi que des mouvements écologistes. On le rappelle, le conflit avait même provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre chargées de la protection du chantier en cours. Un déplacement du préfet qui est perçu comme un premier pas vers l'apaisement pour chacune des parties.  Détails avec les interviews de notre partenaire de Radio Peyi.

Le Préfet de Guyane Antoine Poussier en tire des enseignements dans cette affaire, celle de la nécessité du dialogue avec les autorités coutumières pour les projets à venir. « Je constate qu'on est dans une situation qui n'est pas satisfaisante. On discute d'un projet alors qu'il est probablement trop tard pour en discuter. Ce que je retiens et dis au Yopoto Sjabère est que les projets sont au plus amont possible qu'il faut les discuter pour prendre en compte, de la façon la plus efficace possible et anticiper ces difficultés. J'ai indiqué que j'étais prêt à rencontrer régulièrement le Grand Conseil Coutumier pour éviter de parler des difficultés après.C'est avant que l'on résout les problèmes.»

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Le Yopoto Roland Sjabère a formulé une proposition concernant le déplacement de la centrale juste en face. « Le Préfet a été à l'écoute. C'est une première qu'un préfet répond présent à notre invitation. Quand un préfet se déplace dans un village, il peut voir la vie d'un village.On a pu échanger sur le sujet du CEOG. Ma proposition était sur la carte bien précise, montrer où je vois le déplacement des panneaux solaires. Le cœur du projet a été atteint puisque le terrassement est presque terminé. J'ai proposé avec la carte,le Préfet va relayer ma proposition au plus haut niveau. Tant que je n'ai pas d'infos, on n'y touche pas cette parcelle. Le service de l'Etat peut mener sur la parcelle juste en face». 

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La réponse du préfet, Antoine Poussier. «Je crains qu'il soit trop tard pour modifier le projet, je ne pense pas que cela soit possible. Néanmoins, je me suis engagé à poser loyalement la question et donner la réponse dans les meilleurs délais. Je pense qu'il faut penser à la suite et éviter de nouveaux CEOG, de nouvelles situations de conflits, où l'on constate qu'il est trop tard pour parler. Il faut parler avant et je mettrais toute mon énergie à ce que ces consultations en amont se déroulent de façon la plus  efficace possible pour l'ensemble des projets nécessaires au développement de la Guyane. Le présent est d'abord les échanges qu'on a aujourd'hui, la prise de contact qui a eu lieu, le projet est engagé depuis plusieurs mois et il est engagé. Il y a une demande de déplacement d'une partie de projet qui a été faite, probablement trop tardive mais qui va donner néanmoins  à être examinée loyalement. Cela nous engage à améliorer les méthodes de concertation sur l'ensemble des projets nécessaires au développement de la Guyane».

En attendant un retour des services de l'Etat, les travaux se poursuivent pour une livraison fixée en 2026.