Bruno Blandin, président de l'UDE - MEDEF Guadeloupe alerte sur la situation des entreprises

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Bruno Blandin, président de l'UDE - MEDEF Guadeloupe alerte sur la situation des entreprises

Lors de l'Assemblée Générale de la Fédération des Entreprises des Outre-Mer (Fedom) qui s’est tenue le 4 juin dernier, une motion sur la Loi pour l'Ouverture et le Développement Économique de l'Outre-Mer (LODEOM) a été déposée. Bruno Blandin, président de l'UDE-MEDEF Guadeloupe était présent. Quelques jours plus tard, il est revenu sur l'importance de la LODEOM pour les entreprises ultramarines. Mais pour lui, un autre point crucial doit être pris en compte pour le développement du tissu économique : la sécurité.

 

Présent lors de l’Assemblée générale de la FEDOM, Bruno Blandin, président de l'UDE - MEDEF Guadeloupe, est revenu sur la motion déposée par l’organisme relative au régime de la Loi pour l'Ouverture et le Développement Économique de l'Outre-Mer : "Les dispositifs d'exonération de cotisations patronales mis en place dans les Départements et Régions d'outre-mer ainsi qu'à Saint-Martin et Saint-Barthélemy constituent aujourd'hui le premier soutien à la compétitivité de nos entreprises et le principal dispositif de développement de l'emploi privé," a-t-il rappelé. Cette loi, qui permet la réduction des charges sociales pour les TPE et PME, est jugée essentielle pour la survie des petites entreprises dans les départements d'outre-mer. Bruno Blandin a souligné les risques associés à toute modification de cette loi, qui pourrait mettre en péril l'économie locale. Mais pour le président de l’organisme patronal, d’autres problématiques menacent le tissu économique de la Guadeloupe.

Insécurité : Une situation qui préoccupe

L’insécurité est l’un des points majeurs qui préoccupent les entrepreneurs. "Le climat est morose. Avant, le point d’inquiétude, c’était le chômage. Aujourd’hui, il vient en troisième ou quatrième position. Nous avons maintenant des problématiques liées à la sécurité, à la vie chère, ou encore à la démographie. Les entrepreneurs sont soucieux. Ils voient venir à vitesse grand V les problématiques qu'ont aujourd’hui d’autres départements", explique-t-il. "Nous demandons que le gouvernement mette en place des moyens de contrôle, de surveillance, mais aussi de répression. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Avec des drones bien équipés, on peut surveiller l'ensemble de la Guadeloupe et de la Martinique. Nous avons proposé des solutions, mais nous n’avons pas l’impression d'être entendus, alors que nous constatons que les trafics en tout genre, notamment d'armes et de stupéfiants, montent en puissance." 

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Le président de l'UDE - MEDEF Guadeloupe a d’ailleurs indiqué que l'Assemblée générale de l’organisme, prévue pour fin juin, se concentrera sur la sécurité. C’est une première dans la région. La table ronde réunira tous les acteurs clés de la sécurité en Guadeloupe pour discuter des mesures nécessaires à la protection de l'archipel. "Nous réunirons tous les acteurs de la sécurité, pour qu'ils nous rassurent et nous disent quelles mesures ils comptent prendre pour sécuriser notre archipel".

Investissements essentiels pour la croissance

Parmi les autres points évoqués par Bruno Blandin : le manque d’attractivité pour faire revenir les jeunes talents sur leurs territoires respectifs. Favoriser le retour des compétences et stimuler les investissements afin de garantir un développement économique durable sont des priorités pour le président de l’organisme patronal. Ses propositions visent à créer un environnement sûr et attractif pour les entreprises et les talents locaux, en soulignant l'importance de la collaboration entre les secteurs public et privé pour surmonter ces défis. Il préconise ainsi la nécessité d'investir dans des infrastructures clés telles que le port et l'aéroport. "Il y a des investissements qui auraient dû déjà démarrer, à l’instar du grand port maritime. La Région a un champ d'interventions conséquents, il faut aller beaucoup plus loin. Il faut la mise en place d'une vraie politique de développement et de formation pour les TPE et les PME." L’autre défi majeur pour lui est d'attirer les compétences locales et de motiver les talents guadeloupéens et martiniquais vivant à l'étranger à revenir. "Nos jeunes ne veulent pas revenir. Ils ont de bonnes situations dans l’Hexagone. Ils sont à Singapour, à Montréal, à New York, au Brésil... Tous les secteurs sont concernés : la santé, la finance, les nouvelles technologies et même les collectivités locales." Le président de l'UDE - MEDEF Guadeloupe souhaite une nouvelle politique fiscale, des aides à l'implantation locale et des programmes de formation pour encourager ce retour. "Si vous demandez à un Guadeloupéen ou un Martiniquais de revenir et que vous lui dites qu'il y a toutes les infrastructures nécessaires pour l'accueil de sa famille et qu'il ne paiera pas d'impôts pendant 5 ans, il reviendra."

Bruno Blandin sera sur les routes de l’archipel de Guadeloupe pour partir à la rencontre des entrepreneurs comme chaque année pour le tour économique en juillet-août et favoriser une meilleur connaissance du tissu et favoriser des interactions entre ces dernières. L’autre rendez-vous attendu sera la visite de Patrick Martin, président du MEDEF national, en octobre prochain.

Abby Said Adinani