Le PatriNat (Office français de la biodiversité-Centre national de la recherche scientifique-Muséum national d’Histoire naturelle) et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont classé 15 espèces endémiques de Wallis-et-Futuna, de Saint-Martin, des îles Éparses et de Saint-Paul et Amsterdam (Terres Australes et Antarctiques) sur la liste rouge des espèces menacées.
Le Lole et le Suka à Wallis-et-Futuna, le Merisier de Boldingh et le pois-ficelle à Saint-Martin ou encore le Megalastrum de Saint-Paul et Amsterdam figurent parmi entre autres les espèces endémiques de ces territoires d'Outre-mer concernées par le risque d’extinction selon l'UICN. Ces flores vasculaires endémiques sont sujettes à diverses menaces pressions comme la présence d'espèces exotiques envahissantes, la dégradation et la destruction de leur habitat naturel ou subissent les effets du changement climatiques. L'UICN précise d'ailleurs « qu' à l'avenir, l'élévation du niveau des océans pourrait constituer une menace supplémentaire pour les espèces associées aux zones littorales ou présentes sur des îles de faible altitude.» Au total, 17 espèces de plantes vasculaires endémiques sont recensées au sein des petits territoires d'outre-mer et ont fait l’objet d’une évaluation.

Ce travail de classification a été effectué selon une démarche collégiale menée par le Comité français de l'UICN et PatriNat (OFB-CNRS-MNHN). Elle fait suite aux travaux réalisés entre 2019 et 2021 dans le cadre du projet FEnTOM porté par le MNHN, l'OFB et le ministère chargé des Outre-mer, visant à effectuer un état des connaissances de la flore endémique des territoires d'outre-mer, avec la participation de 12 experts botanistes.
