Auditionné par la Délégation sénatoriale aux Outre-mer, le groupe CMA CGM souligne son engagement au quotidien pour les territoires ultramarins

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Auditionné par la Délégation sénatoriale aux Outre-mer, le groupe CMA CGM souligne son engagement au quotidien pour les territoires ultramarins

Dans le cadre du futur rapport d'information sur la continuité territoriale entre l'Hexagone et les Outre-mer, la Délégation sénatoriale aux Outre-mer a auditionné le 9 février des représentants du groupe CMA CGM : M. Grégory Fourcin, directeur central des lignes maritimes, Mme Céline Serres, directrice de cabinet, et M. Cédric Klimcik, chargé des relations institutionnelles. Les points forts de leurs auditions.

 

Le président de la Délégation Stéphane Artano (Saint-Pierre et Miquelon) a rappelé l’importance de cette audition et ses différentes problématiques : liaison commerciale et desserte, continuité maritime et transport des marchandises, mobilité, produit fret, ainsi que continuité territoriale entre les Outre-mer eux-mêmes.

Dans son introduction, le directeur central des lignes maritimes de CMA CGM, Grégory Fourcin, a rappelé quelques chiffres. Le groupe rassemble quelque 150.000 collaborateurs aujourd’hui ; c’est l’un des principaux acteurs mondiaux de la logistique et du transport avec 450 agences réparties dans 160 pays. CMA CGM regroupe 184 navires commerciaux pour 275 lignes maritimes présentes sur tous les continents, avec 50 terminaux portuaires. Par ailleurs, une division aérienne a été lancée en 2021, CMA CGM Air Cargo, concentrée uniquement sur le fret aérien.

Concernant les Outre-mer, « pour les Antilles et la Guyane, nous sommes présents au départ de l’Europe et idem depuis les Antilles-Guyane. Nous avons aussi un maillage dans les Caraïbes avec des interconnexions dans la grande Caraïbe vers le plateau des Guyane en passant par les Antilles. Nous avons donc la possibilité d’offrir à la fois des services de trajets longs et de trajets courts pour approvisionner les importateurs et offrir des solutions d’exportations en sortie des Antilles et en sortie de Guyane », a déclaré Grégory Fourcin.

Dans le bassin océan Indien, essentiellement La Réunion et Mayotte, CMA CGM propose des services au départ de l’Europe et de l’Asie. « Nous sommes toutes les semaines à Mayotte et à La Réunion. Nous avons fait aussi des partenariats avec d’autres compagnies maritimes. Nous exploitons ces services en direct du Havre et de Fos vers La Réunion et sur Mayotte avec un transbordement », a-t-il ajouté. Il y a également des maillages pour relier par exemple La Réunion à Mayotte et avoir la possibilité de pouvoir importer ou exporter depuis Madagascar, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Dans le Pacifique, il y a des liaisons entre Le Havre et Dunkerque et Papeete et Nouméa. « Ces services existent environ depuis vingt-cinq ans et depuis 2022 ils ont une fréquence hebdomadaire ».

 Céline Serres, directrice de cabinet à la direction, est quant à elle revenue sur la continuité territoriale et le maillage régional du groupe. Elle a précisé que CMA CGM venait plutôt présenter ce qui se faisait en direct dans les Outre-mer, mais que nombre d’autres opérations se faisaient en connexion avec eux, avec de multiples combinaisons possibles.

Cédric Klimcik, chargé des relations institutionnelles, a souligné que la continuité territoriale sont des engagements au quotidien pour les territoires ultramarins. Prenant l’exemple de la pandémie de Covid-19, et les perturbations très fortes sur les chaînes logistiques mondiales que cela a engendré, il a affirmé que « CMA CGM avait continué de desservir tous les territoires, sans annuler aucune escale, alors que les navires tournaient à 60-65% ». Concernant les hausses des taux sur tous les marchés mondiaux, Cédric Klimcik a déclaré que le groupe avait protégé les régions d’Outre-mer, notamment en gelant les taux de fret et en baissant les tarifs de 750 euros par conteneurs de 40 pieds pour l’ensemble des importations à destination des Outre-mer.

Il a également mentionné le développement économique de l’innovation avec l’instauration de ZEBOX, un incubateur de start-up de CMA CGM dont une ouverture a été faite en Guadeloupe. Il y a par ailleurs dans ce cadre un autre incubateur intitulé Le Phare, piloté par la Fondation du groupe, destiné à accueillir des projets de start-ups sociaux. Ils sont actuellement au nombre de quatre en Guadeloupe, a précisé Cédric Klimcik. « Cela démontre que non seulement il y a une continuité territoriale de CMA CGM entre l’Hexagone et les territoires, mais aussi un engagement au quotidien pour leur développement », a-t-il conclu.

PM