4 sites en péril issus des territoires ultramarins retenus pour le Loto du Patrimoine 2024

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4 sites en péril issus des territoires ultramarins retenus pour le Loto du Patrimoine 2024

La Fondation du Patrimoine a dévoilé les 100 monuments en péril sélectionnés dans le cadre du Loto du Patrimoine 2024 porté par l’animateur Stéphane Bern. Parmi ces 100 monuments figurent 4 sites issus des outre-mer, dont le Bassin d’eau douce du Vieux-Bourg à Morne-à-L’eau en Guadeloupe, la Maison Créole au 4 rue des casernes à Cayenne en Guyane, l’habitation Vivé au Lorrain en Martinique et l’ancienne gare de Saint-Benoît à La Réunion. Les sommes récoltées lors de cette 7ème édition du Loto du Patrimoine organisée par la Française des Jeux durant le mois de septembre bénéficieront à ces sites en péril.

 

Le Loto du Patrimoine porté par l’animateur Stéphane Bern revient pour une 7ème édition. Ce dispositif soutenu par le ministère de la Culture et déployé par la Fondation du Patrimoine et la Française des Jeux (FDJ) contribue à la sauvegarde du patrimoine en péril. Cette année encore 100 projets départementaux de l’Hexagone et d’outre-mer ont été sélectionnés par la mission Patrimoine. Des projets qui ont été retenus du fait de leur intérêt patrimonial et culturel, de leur état de péril, de la maturité du projet associé et de leur impact sur le territoire dont ils sont issus.

Parmi ces 100 projets départementaux figurent 4 sites ultramarins, dont :

  • -Le bassin naturel d’eau douce de Vieux-Bourg à Morne – à –l’Eau en Guadeloupe

Il s’agit de l’une des premières piscines en eau douce naturelle de Guadeloupe. Le nom de la commune est étroitement lié à ce bassin qui a engendré la présence d’une communauté amérindienne en lien avec la présence d’eau douce et par la suite de la formation du quartier du Morne-A-L’eau qui deviendra le nom définitif de la commune à partir de 1827. Une biodiversité d’eau douce caractérise ce bassin avec la présence de nombreux mulets. Actuellement, l’état général du bassin ne permet pas d’assurer la sécurité des usagers. La restauration du bassin s’inscrit dans une volonté de dynamisation du Vieux-Bourg. Une partie des travaux sera consacrée à la préservation de l’écosystème naturel du bassin et le site sera ensuite valorisé avec des aménagements à destination des usagers.

  • La Maison créole au 4 rue des casernes à Cayenne en Guyane

Chef d’œuvre d’architecture, atypique et chargée d’histoire, cette Maison créole située en plein cœur de Cayenne, mérite une importante rénovation pour retrouver son lustre d’antan.

  • L’habitation Vivé au Lorrain en Martinique

Située dans le quartier historique de Vivé à proximité du site archéologique amérindien du même nom, l’habitation de Vivé est une ancienne sucrerie dotée d’une riche histoire. La première occupation du site remonterait au IIIème siècle avec la présence d’Amérindiens originaires de Saladéro, ce qui en ferait le plus ancien lieu habité en Martinique. L’habitation Vivé a été également une ancienne exploitation agricole, théâtre d’évènements sociaux qui ont marqué la Martinique. La restauration de la maison de maître de l’habitation Vivé, souhaitée par les propriétaires actuels, permettra d’engager son ouverture au public et d’accueillir sur le site des manifestations culturelles (concerts, expositions) ainsi que des réceptions privées à proximité de l’ancienne usine.

  • L’ancienne gare de Saint-Benoît à La Réunion

Dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), la commune de Saint-Benoît souhaite réhabiliter le site historique de l’ancienne gare ferroviaire afin notamment d’y implanter un espace d’exposition. Construite de 1879 à 1881, la gare de Saint-Benoît était le départ d’une ligne de chemin de fer dont le tracé était récemment méconnu. Il a fait l’objet d’une opération de redécouverte pédestre en 2016. La commune veut en faire désormais un lieu d’exposition qui pourra accueillir des œuvres de l’Artothèque du département de La Réunion et un espace de présentation de ses archives.

Ces 100 nouveaux sites viennent s’ajouter aux 18 projets emblématiques, dont 5 sont issus des outre-mer (Eglise Notre-Dame de l’Assomption à Trois-Rivières en Guadeloupe, Mission Emmanuel à Cayenne en Guyane, Immeuble du 8 rue Garnier Pagès à Fort-de-France en Martinique, les Bâtiments historiques du Musée de Villèle à Saint-Paul à La Réunion et l’ancienne maison du commandant du pénitencier à La Foa en Nouvelle-Calédonie).

Plus de 850 sites aidés depuis 2018

Ces sites vont bénéficier grâce aux grattages et tirages organisés par la Française des Jeux pendant le mois de septembre du Loto du patrimoine. Les tickets de grattages sont vendus 15 euros et permettront aux parieurs de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros. Ils sont disponibles dès aujourd’hui. Des tirages du Loto « spécial patrimoine » auront lieu les 7, 9, 11, 14 et 21 septembre, des dates qui correspondent à l’approche des Journées européennes du Patrimoine (21 et 22 septembre 2024). Si les dotations octroyées aux 18 sites emblématiques seront connus lors des prochaines Journées européennes du Patrimoine, en revanche le montant alloué à chacun de ces 100 sites sera annoncé en fin d’année. On estime cependant que les montants tirés de ce loto rapporteront au total entre 26 et 30 millions d’euros, malgré l’inflation qui touche également les parieurs.

Depuis 2018, date de la 1ère édition, la Mission du Patrimoine a aidé plus de 850 sites. Aujourd’hui, 370 travaux de ces lieux chargés d’histoire sont terminés et 280 chantiers sont en cours de restauration.

E.B.