A l’initiative du CM98, plusieurs cérémonies religieuses et républicaines auront lieu ce 23 mai en Île-de-France et à Paris à l’occasion de la 27ème Journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial, dont celle dans les Jardins du ministère des Outre-mer avec la remise des prix du concours national de la « Flamme de l’égalité » en présence de la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne et celui des Outre-mer, Manuel Valls. Des temps forts mémoriels et culturels qui témoigneront de l’importance de la préservation de la mémoire collective de cette période historique, mais aussi de la solidarité et de l’engagement des descendants d’esclave dans la lutte contre toute forme de discrimination et d’oppression.
Le mois de mai est traditionnellement un temps fort pour la mémoire de l’esclavage et ses abolitions et le 23 mai, journée nationale depuis 2017 en hommage aux victimes de l’esclavage colonial participe grandement dans l’hexagone à cette utilité du devoir de mémoire ou plutôt de l’exigence de mémoire.
Pour rappel, la date du 23 mai célébrée chaque année par les descendants d’esclave de l’Hexagone à la suite de la grande manifestation organisée dans le cadre du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage qui a rassemblé 40 000 personnes le 23 mai 1998, est une date populaire portée par la société civile et inscrite dans la loi.
Un témoignage de respect et de reconnaissance
A cet effet, lors de cette 27ème journée, plusieurs cérémonies religieuses et républicaines auront lieu dans nombre de départements d’Ile-de-France, dont la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, l’Essonne, le Val-d’Oise et l’Oise. Cette journée prendra la forme d’un temps mémoriel et d’un temps culturel. Ainsi, les victimes de l’esclavage colonial seront honorées par un geste symbolique d’un dépôt d’un bouquet ou d’une fleur en particulier sur les quatre « monuments aux esclaves » existant dans ces différents départements d’Ile-de-France.
Un geste qui aura pour objet de témoigner du respect et de la reconnaissance pour les victimes de l’esclavage et de marquer l’importance de la préservation de la mémoire collective de cette période historique. Il s’entend par ailleurs comme l’expression de la solidarité et de l’engagement des descendants d’esclave dans la lutte contre toute forme de discrimination et d’oppression.
Remise des prix du concours national « la flamme de l’égalité »
Outre ces cérémonies départementales, d’autres cérémonies républicaines - nationales celles-ci - en mémoire des victimes de l’esclavage devraient se dérouler à Paris, dont celle organisée dans les jardins du ministère des outre-mer avec dans le même temps, la remise des prix du concours national « La Flamme de L’égalité » 2025 en présence d’Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de Manuel Valls, ministre des outre-mer. Ce concours invitait les élèves à mener une réflexion citoyenne sur l’histoire de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions ainsi que leurs héritages et leurs persistances dans la société contemporaine. Autre cérémonie républicaine nationale, celle de la Place de Cotte à Saint-Denis autour du monument en présence d’élus et de responsables associatifs. Au programme : discours, dépôt de gerbes…
Un temps culturel avec la « ronde des tambours »
Après le temps mémoriel, place au temps culturel sur l’Esplanade de la Basilique de Saint-Denis où un village du 23 mai sera érigé constitué de stands associatifs, d’ateliers de généalogie, d’un mémorial itinérant, d’une université populaire, de produits artisanaux et de restauration et où prendront place également la coordination nationale des entrepreneurs de mémoire et des groupes de musique traditionnelle.
La « ronde des tambours » qui mettra à l’honneur les musiques et les danses traditionnelles héritées de l’esclavage : Gwo ka, Kaséko, Bèlè et maloya avec la participation des groupes « Nou ka bay et Somnanbil » de la Guadeloupe (Gwo ka), « Merveilles exotiques » de Guyane (Kaséko), « Lawon Bèlè » de Martinique et « Origin’Kayamb » de La Réunion (Maloya), clôturera en musique cette journée dédiée aux souvenirs des ancêtres victimes de la barbarie de l’esclavage. Car raconter notre histoire, c’est faire en sorte que l’oubli ne s’installe jamais.
E.B.
Renseignements : www.cm98.fr – tél : 01 43 64 67 75