Ouvrir par temps de COVID ? L’hôtel Escapade relève le défi après neuf mois de fermeture. Objectif : conquérir le marché du tourisme local alors que la Nouvelle-Calédonie demeure fermée au tourisme international. Un article de Delphine Bossy pour Actu.nc. 

Après neuf mois de fermeture, l’hôtel Escapade de l’îlot Maître vient de rouvrir ses portes. « C’est presque comme si on ouvrait pour la première fois car il ne reste de l’ancienne version que les murs », explique la directrice d’exploitation Frédérique Medus. « Nous avons tout refait, la plomberie, l’intérieur des bungalows sur pilotis, des villas, le restaurant, les terrasses, le bar autour de la piscine et même le service de Wifi ».

Une telle refonte n’était pourtant initialement pas prévue. L’hôtel, dont les travaux devaient commencer en mai, a dû fermer en catastrophe en mars 2020 en raison de la crise sanitaire. Ce délai supplémentaire a poussé le groupe GLP à voir plus grand. « Nous avons profité de cette fermeture pour aller plus loin dans les travaux », poursuit la directrice. « Mais nous avons rencontré de nombreuses difficultés : le carrelage, le bois et même le linge nous ont été livrés avec beaucoup de retard. Nous n’avons pas pu rouvrir en septembre comme nous le prévoyions initialement ».

Devenir un incontournable dans le tourisme local 

Si pour le jour de Noël et du Nouvel an, l’hôtel affiche complet, l’ouverture de l’établissement par temps de Covid reste un challenge. Pour la directrice d’exploitation, la survie de l’hôtel dépendra de sa capacité à attirer et pérenniser le tourisme local. L’ouverture d’un snack à l’ombre des jardins, d’une base nautique dotée de nouveaux jet skis, paddles et canoës, ainsi que des formules « journées détentes », transat, transport et repas du midi compris, sont autant de nouveautés destinées à séduire les Calédoniens.

« Nous sommes complets pour Noël et le jour de l’an. Entre, nous avons plus de 50% des chambres réservées, c’est très positif, mais après la rentrée en février c’est la grande inconnue », reconnaît Frédérique Medus. « Nous devrons peut-être n’ouvrir que les week-end, mais pour l’instant nous essayons d’être optimistes ». En tout cas, pour la première fois depuis neuf mois, les équipes, en chômage partiel jusqu’alors, sont de nouveau réunies, au travail et affichent de larges sourires.

Delphine Bossy pour Actu.nc