Guadeloupe : Le bilan de la délinquance en 2020, baisse globale dans un contexte particulier

Guadeloupe : Le bilan de la délinquance en 2020, baisse globale dans un contexte particulier

© Préfecture de Guadeloupe

Les services de l’État présentaient le bilan de la délinquance en Guadeloupe pour l’année 2020. Conformément aux attentes et observations liées à un contexte de confinement, le bilan est globalement à la baisse, malgré quelques ombres au tableau.

Le résultat est très positif, mais il ne saurait être pris en considération sans le contexte particulier de confinement et de couvre-feu de l’année 2020, forcément amélioratif.

Les chiffres sont encourageants, avec une baisse de 38% des viols, 34% des vols avec violences, de 20% des atteintes aux biens ou encore de 13% des cambriolages. Cependant, le confinement est la source d’une augmentation de 25% des violences faites aux femmes, il y a eu 29 homicides en 2020 contre 14 en 2019, et plus étonnant, 49 morts sur les routes, 2 de plus qu’en 2019 et 16 de plus qu’en 2018.

© Préfecture de Guadeloupe

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Le bilan des saisies de stupéfiants est de 675 avec notamment plusieurs centaines de kilos de cocaïne.
Enfin, les taux d’élucidation des infractions et crimes sont en hausse, avec une nette amélioration des cas de coups et blessures, d’agressions sexuelles et d’homicides.

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Alexandre Rochatte était au micro de nos confrères de RCI, à l’issue du bilan : « Le premier sujet, ce sont les homicides puisqu’on a une augmentation des homicides. C’est directement lié à la circulation des armes. On a fait cette campagne « déposons les armes », sur laquelle je suis un peu déçu sur le nombre d’armes qui ont été déposées (…) il y a une autre arme qui tue c’est le véhicule et la façon dont on utilise ce véhicule (…) les chiffres nationaux ont été annoncés, c’est une baisse de 20%, et chez nous une augmentation de 2 morts. Un mouvement qui ne va pas du tout dans le même sens qu’au niveau national, qu’on a du mal à comprendre, qu’on a du mal à expliquer, mais sur lequel il va vraiment falloir travailler».

Damien CHAILLOT