Après 10 ans à la tête du pays, Raul Castro quitte la présidence de Cuba. Il met ainsi fin à 60 ans de pouvoir castriste à la tête du pays.
Prévue fin février, la désignation du prochain président de Cuba a été fixée à avril 2018 par l’Assemblée nationale. Le passage de l’ouragan Irma qui a fortement touché Miguel Diaz-Canez, a contraint le pouvoir politique à ajourner la tenue des élections locales, programmée à l’origine pour cette fin d’année. « Mon second et dernier mandat sera terminé », a déclaré Raul Castro aux législateurs cubains jeudi, « et Cuba aura un nouveau président ».
Raul Castro avait succédé à son frère Fidel en février 2008. Il avait été élu sans surprise à la tête de l’État cubain par la nouvelle Assemblée. Sous sa présidence, le pays a connu un dégel de ses relations avec les Etats-Unis. Le 20 juin 2015, les deux pays ont renoué leurs relations diplomatiques et en mars 2016, le président cubain a reçu Barack Obama à La Havane. Cuba a renforcé également ses relations avec la France et l’Union Européenne durant cette même année. Sur le plan économique, Raul Castro a mis fin aux restrictions draconiennes qui empêchaient les Cubains de voyager à l’étranger. Cette réforme a facilité les visites et le rapatriement des Cubains émigrés. Le frère cadet de « Lider Maximo » a également permis l’ouverture du pays à l’investissement étranger, la privatisation de certains secteurs économiques.
Miguel Diaz-Canez, successeur propable Raul Castro
>S’il quitte la présidence du parti au printemps prochain, Raul Castro devrait prendre les rênes du Parti Communiste Cubain (PCC) jusqu’au prochain congrès prévu en 2021. Son premier vice-président et numéro deux du gouvernement, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, est pressenti pour lui succéder. S’il est désigné, cet ingénieur né après la révolution aura la lourde tâche d’asseoir son autorité, de consolider les acquis de la révolution et de poursuivre l’indispensable transition économique esquissée par Raul Castro. Né en 1960, Diaz-Canel présente une figure relativement plus jeune et plus moderne que les deux précédents généraux qui ont tenu le pouvoir pendant des décennies sur l’île.