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Mise en place d’un couvre-feu, restriction de la circulation entre le nord et le sud de Tahiti ou encore renforcement des contrôles routiers : le président de la Polynésie et le Haut-commissaire de la République ont annoncé les mesures visant à durcir le confinement qui est, comme dans l’Hexagone, prolongé jusqu’au 15 avril.
Évoqué depuis déjà une semaine, le couvre-feu entre donc en vigueur sur l’ensemble des îles de la Polynésie française, de 20h à 5h du matin, à partir de ce vendredi 20h (heure locale). Plusieurs villes de l’Hexagone ont d’ores et déjà instauré un couvre-feu depuis le début du confinement, et afin de mieux le faire respecter. C’est également le cas pour la Guyane et Mayotte, ainsi que les Abymes, Pointe-à-Pitre et Sainte-Anne en Guadeloupe.
Autre mesure annoncée par Édouard Fritch et Dominique Sorain : la restriction de la circulation entre le nord et le sud de l’île de Tahiti, où se concentre la majeure partie de la population polynésienne. Cette mesure permettra selon les autorités de préserver la population rurale (au sud) de la population urbaine (au nord). Selon le président polynésien, c’est dans cette même zone urbaine, ainsi que sur l’île voisine de Moorea, que se situent les malades atteints du coronavirus. Des barrages filtrants seront donc installés aux portes Est et Ouest de cette zone urbaine. De son côté, le Haut-commissaire Dominique Sorain a assuré que les contrôles seraient renforcés soirs et weekend.
En outre, la Collectivité a créé un centre d’appel visant à contacter les derniers résidents revenus en Polynésie ces derniers jours avant l’arrêt total des vols commerciaux, et afin de s’assurer que la quatorzaine qui leur est imposée est respectée, et vérifier s’ils développent ou pas des symptômes. Selon Radio 1 Tahiti, la police pourrait également se rendre à leur résidence afin de s’assurer que la mesure est respectée. « Nous voulons coûte que coûte éviter que des résidents revenant au fenua propagent la maladie », a justifié Dominique Sorain.
« En matière de traitement, la Polynésie française a effectué une commande de chloroquine auprès de laboratoires pharmaceutiques chinois agréés. Ce stock permettra de faire face pour traiter les malades du covid-19 en Polynésie, dans l’hypothèse où le traitement serait validé par l’OMS », indique encore le Pays dans son point de situation. Un envoyé spécial de l’OMS est par ailleurs actuellement en Polynésie française.