L'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et EDF Renouvelable s'associent afin de collecter des espèces de plantes rares et collecter de nouvelles informations sur la flore guyanaise. Les lieux de prospection et d'installation de l'industriel de l'énergie français seront ainsi passés au crible afin de compléter l'herbier de l'IRD.

Le groupe EDF est amené à utiliser de nombreuses parcelles de terre en Guyane dans le cadre de ses installations. À l'image de la récente construction de la centrale photovoltaïque de 5 hectares Toucan 2, d'autres projets sont à venir afin d'appuyer le développement de l'indépendance énergétique de la Guyane à l'horizon 2030.
Exemple avec le terrain d'une future centrale solaire à Maripasoula, où deux nouvelles espèces de plantes ont été prélevées afin de rejoindre l'immense herbier de l'IRD. La Cordia fulva et la machaerium altiscandens ont été repérées et prélevées pendant l'étude d'impact du projet d'EDF.

« Le territoire guyanais est relativement vaste et il a été peu prospecté. Lorsqu’on lance une étude d'impact, sur une terre, on va tomber sur des plantes qui ne sont pas forcément identifiées (…) on peut pas faire des énergies renouvelables qui prétendent être propres sans gaz à effet de serre, sans prendre un minimum de soin à l'espace naturel et au biotope qui nous entoure », explique David Augeix, directeur Outre-mer d'EDF Renouvelable au micro de Guyane la 1ère.

L'herbier le l'IRD, outil utilisé à des fins de recherche scientifique, est aujourd’hui fort de 250.000 prélèvements issus de 5000 plantes identifiées sur le territoire. À son commencement en 1775 sous l'impulsion de Jean-Baptiste Christophe Fusée Aublet, il était alors composé de 1200 espèces de plantes répertoriées par le botaniste, pharmacien et explorateur français.

Damien CHAILLOT