Les Etats et territoires insulaires du Pacifique préparent un label consacré au « whale watching » ou observation des baleines, dauphins et autres cétacés. Ce label sera un gage de respect et de mise en valeur de ces animaux dans les cultures locales.
En juin 2015, une quinzaine de représentants des Etats et territoires insulaires du Pacifique ce sont réunis sur l’île de Tahiti en Polynésie française afin de réfléchir ensemble à un « écotourisme bleu » et au respect des espèces marines. C’est à ce moment là qu’un label de whale watching a été évoqué. Depuis, les îles du Pacifique continuent à se pencher sur ce label qui permettra d’identifier les destinations responsables avec les cétacés : respect de leur habitat et mise en valeur dans les cultures locales, entre autre. Les membres du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) expliquent l’objectif du label ; « créer des programmes de conservation des baleines et des dauphins en parallèle de l’industrie du whale watching (…). Un processus d’accréditation sera mis en place et le statut sera donné aux pays qui maintiennent un haut niveau de standards de responsabilité pour les dauphins et les baleines et qui célèbrent (leur) importance culturelle ».
Véritable manne touristique et économique, le label permettra ensuite de définir une « route de la baleine ». La Polynésie française est d’ores et déjà un sanctuaire (le plus vaste au monde) pour les baleines et les cétacés depuis 2002. Mais le ministre polynésien de l’environnement reconnaît le manque de mise en valeur de ce sanctuaire. Quant au label, plusieurs critères seront nécessaires pour son obtention : une meilleure connaissance des conditions de vie des cétacés, la réalisation d’études d’impacts des exploitations minières marines sur les cétacés et « monter un atelier sur la gestion de l’enchevêtrement des baleines et dauphins pris dans les déchets marins ». Les îles du Pacifique ont aussi pour objectif « d’avoir une meilleure connaissance des populations de baleines » et ainsi, améliorer les politiques de conservation et les programmes éducatifs. Il est aussi question de définir la valeur écologique et socio-économique des cétacés et la valeur économique du whale watching. Sur le long-terme, c’est toute la région des îles du Pacifique Sud qui sera un sanctuaire pour les cétacés.
En Polynésie française, on peut observer des dauphins toute l’année. Pour les baleines, celles-ci sont présentent de juin à octobre pour mettre bas dans des eaux plus chaudes. Il n’est pas rare d’être, pendant cette période, témoin de spectacles grandioses, de sauts majestueux d’un baleineau sous le regard bienveillant de sa mère. Hélas, lorsqu’ils quittent les eaux polynésiennes, les cétacés qui retournent dans les eaux antarctiques sont menacées par la chasse. Le Japon a par ailleurs repris la chasse à la baleine quelques jours seulement après le lancement de la COP 21.