Nouvelle-Calédonie : Consensus sur la tenue de nouvelles études environnementales sur le site de l’Usine du Sud à l’issue de la table ronde

Nouvelle-Calédonie : Consensus sur la tenue de nouvelles études environnementales sur le site de l’Usine du Sud à l’issue de la table ronde

© Caledonia

Ce mardi 12 janvier se tenait la table ronde souhaitée par le Haut-commissariat et le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, autour des questions environnementales liées à l’Usine du Sud. Marquée par des échanges riches, elle fut surtout l’occasion de trouver un consensus et une volonté commune de réaliser de nouvelles expertises afin de répondre à plusieurs préoccupations et s’assurer de la sécurité du site.

Alors que Sonia Backès proposait il y a quelques jours une nouvelle offre dans le cadre du rachat de l’Usine du Sud, prévoyant notamment une nouvelle expertise du barrage KO2 servant à la rétention de produits chimiques utilisés par le site minier, la table ronde de ce mardi 12 janvier tombait à point nommé.

Réunissant les acteurs du dossier au grand complet, les risques environnementaux liés au barrage de rétention KO2 et aux impacts des résidus miniers et produits chimiques utilisés sur le site de l’Usine du Sud étaient au cœur des échanges. Le site étant classé à Haut Risque Industriel (HRI), équivalent à la classification SEVESO seuil haut, il est régulièrement contrôlé par la Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC). Avec 4 à 5 inspections par an, 38 ont déjà été réalisées rien que sur le site du barrage KO2 depuis 2008.

Lors d’échanges particulièrement riches, de nombreux enjeux ont été débattus par les participants, notamment la stabilité et la résistance du barrage, les risques d’infiltrations liés à la rétention des produits chimiques, ses potentielles répercussions sur le milieu marin, les risques hydrogéologiques générés par l’exploitation minière et les risques d’assèchement des cours d’eau environnants, ou encore les risques sanitaires pour les employés du site.

Ce fut également l’occasion de rappeler le caractère urgent du projet Lucy 2.0, qui vise à la création d’un centre de retraitement sec des déchets de nickel par filtration et un compactage, permettant de faire passer leur taux d’humidité à 25%, au lieu de 75% actuellement. Un procédé qui ouvre la voie à une meilleure conservation, une revégétalisation voire leur réutilisation.

À l’issue de la réunion, un consensus était trouvé sur la tenue d’une nouvelle vague d’expertises complémentaires afin de répondre aux thématiques abordées lors de la table-ronde.

Damien CHAILLOT