C’est le souhait de la députée de Polynésie Mereana Reid Arbelot, qui a présenté ce projet ce mercredi à l’Assemblée nationale, en présence du président polynésien Moetai Brotherson, des députés Mathilde Panot et Pierre-Yves Cadalen, et de Sabine Becker-Thierry, dirigeante d’Université des Nations Unies.
Cette rencontre fait suite à une résolution adoptée en avril dernier à l’Assemblée nationale, et demandant la création d’un Institut Océan de l’ONU en France. Pour l’heure, l’Université des Nations Unies (UNU) compte une dizaine d’instituts dans le monde, portés sur des domaines différents (biologie, politiques publiques, intégration régionale, environnement et sécurité, commerce ou encore développement durable), mais aucun ne porte sur l’océan, rappelle la députée.
« Imaginer une antenne en Polynésie française, en complément de celle projetée à Brest, c’est reconnaître la place centrale de l’Océan dans l’identité, la culture et l’avenir des peuples insulaires. Les Polynésiens, comme d’autres communautés insulaires, sont les gardiens légitimes de savoirs précieux en matière de gestion durable des océans, qui inspirent aujourd’hui la communauté internationale » estime Mereana Reid Arbelot. « Ce projet vise à créer non seulement un lieu de recherche, mais aussi d’action concrète au service de l’Océan et des territoires insulaires » a-t-elle ajouté.
Basée au Japon, l’UNU est la branche universitaire de l’ONU consacrée à la recherche, « pour résoudre les problèmes mondiaux urgents tels que la survie, le développement et le bien-être humain, auxquels l’ONU et ses États membres accordent une attention particulière ». Il ne s’agit cependant pas d’un établissement d’enseignement supérieur mais d’un pôle de réflexion qui se décrit comme un pont entre les universitaires, les Nations unies et les dirigeants politiques.