Nouvelle-Calédonie: l'enseignement catholique suspend les cantines faute de financement

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Nouvelle-Calédonie: l'enseignement catholique suspend les cantines faute de financement

Fin des cantines la semaine prochaine, non-renouvellement de contrats et possible plan de licenciement: l'enseignement catholique de Nouvelle-Calédonie, qui scolarise 20% des élèves de l'archipel, a annoncé lundi des mesures drastiques, faute de financements publics suffisants. 

"Une profonde incompréhension, mêlée d'une très forte indignation": le directeur diocésain de l'enseignement catholique (DDEC), Manoël Van Aerschodt, s'est inquiété dans une déclaration solennelle du non-versement de subventions attendues, qui mettent en péril l'institution et ses 62 établissements.

Selon la DDEC, il manque 5,3 millions d'euros pour terminer l'année en raison "exclusivement du non-versement des contributions d'un grand nombre de partenaires publics". "Il ne s'agit donc ni d'un besoin nouveau, ni d'une dérive de gestion, mais de la stricte conséquence de l'inaction des décideurs politiques depuis l'alerte lancée en février 2024 et réitérée en mars 2025", a affirmé M. Van Aerschodt.

La direction diocésaine a donc décidé de suspendre le service des cantines, qui sert quelque 9.300 repas par jour, à compter de la semaine prochaine. Par ailleurs, 32 contrats à durée déterminée ne seront pas renouvelés."Sans solution dans les jours à venir, un plan de licenciement sera engagé", a averti le directeur diocésain, appelant à un “sursaut de responsabilité”.

L'enseignement confessionnel occupe une place historique en Nouvelle-Calédonie, où les missionnaires ont été les premiers à scolariser les populations autochtones. La DDEC est la seule à assurer la scolarisation des enfants dans l'archipel des îles Bélep, au nord, et sur l'île des Pins au sud, où il n'existe pas d'école publique.

Avec AFP