À la conférence des Nations unies sur l’océan à Nice, quatre lycéennes de Bora Bora ont présenté au monde l'intérêt des aires marines éducatives, nées dans l'école de primaire de Vaitahu, dans l’archipel des Marquises, en 2013. Des espaces de sensibilisation destinés aux élèves qui gagnent en popularité : la France vise à en mettre 18 000 en place d'ici 2030. Un sujet de notre partenaire TNTV.
Au milieu des interventions de pontes et des questions environnementales, quatre élèves du lycée de Bora Bora ont pris la parole à l’UNOC de Nice, ce lundi, pour présenter leurs travaux d’introduction aux aires marines éducatives (AME), créées par leurs compagnons de l’école primaire de Vaitahu, sur l’île de Tahuata, en 2013.
« C’est vraiment incroyable, c’est vraiment un privilège pour nous parce que ça montre qu’on est vraiment investis dans tout ce qui est écologie. C’est génial », glisse Kumuheita. « C’est nous qui portons, qui expliquons aux autres, qui menons le projet, et pas les adultes, donc c’est génial. Je pense que tout le monde est très fier ».
Des classes hors les murs permettant de mieux appréhender les enjeux du développement durable et de protection du patrimoine naturel. Depuis 2013, de nombreuses classes se sont inspirées de l’impulsion marquisienne. « En Polynésie, il existe 30 zones aires marines éducatives qui sont cogérées et gérées par les élèves gestionnaires de 34 établissements scolaires, 20 écoles, 9 collèges, 2 lycées et 3 instituts d’insertion médico-éducative », rappelle Vainui Marakai, coordinatrice des aires marines éducatives en Polynésie et Chargée de mission à la DGEE.
« À travers les AME, on espère, et on l’a constaté, susciter des futures vocations. Aujourd’hui, nos enfants sont obligés de partir en métropole pour faire leurs études et c’est pour ça que cette fréquentation nous tient à cœur. C’est le premier axe prioritaire qu’on s’est fixé au niveau de l’institution pour former nos jeunes sur le territoire », ajoute Moea Pereyre, représentante au CESEC.
Aujourd’hui, 1 500 aires éducatives ont été mises en place sur le territoire national. L’objectif est fixé à 18 000 d’ici 2030. Ce dispositif, qui a inspiré à l’échelle nationale, était au cœur des discussions du Forum mondial des Îles, à l’initiative du ministre chargé de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi.
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