Tsunami en Polynésie : L’alerte « à terre » levée aux îles Marquises, les activités nautiques restent interdites

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Tsunami en Polynésie : L’alerte « à terre » levée aux îles Marquises, les activités nautiques restent interdites

L’alerte au tsunami en vigueur aux îles Marquises a été levée ce mardi à 7h (19h à Paris). Le haut-commissariat de la République en Polynésie française a toutefois maintenu l’interdiction des activités nautiques en raison d’ « une seconde arrivée dans les prochaines heures, avec des vagues d’une hauteur moindre ».

« Levée de l’alerte à terre, la population peut regagner son lieu de vie habituel » a annoncé la représentation de l’État ce mardi matin en Polynésie, après une longue nuit pour les habitants des îles Marquises, archipel au nord de cette Collectivité d’Outre-mer aussi vaste que l’Europe. « Prudence tout de même, la situation n’est pas encore revenue à la normale » a souligné le secrétaire général du Haut-commissariat, Xavier Marotel.

Selon le Haut-commissariat, les impacts de l’onde océanique ont été observés par le Laboratoire de géophysique (LDG) aux Marquises, avec une hauteur maximale de 1,50m dans la baie de Taiohae, à Nuku Hiva, dans la nuit. En tout, pas moins de 14 oscillations ont été observées sur les îles de l'archipel. Le LDG a observé une atténuation de ces oscillations mais prévoit une seconde arrivée dans les prochaines heures, avec des vagues d’une hauteur moindre (50 cm). 

Par conséquent, la représentation de l’État a maintenu l’interdiction des activités nautiques dans l’ensemble de l’archipel, malgré « la levée de l’alerte sur terre ». Elle appelle aussi les habitants qui regagnent leurs logements à éviter les rivières et les vallées. Les résidents qui s’étaient réfugiés au large sur leurs embarcations « ne peuvent en revanche pas regagner la côte », en raison de la subsistance de ces oscillations qui créent des tourbillons dans les baies étroites des Marquises.

« À ce stade, aucun blessé ni aucun dégât majeur ne sont recensés » précise le Haut-commissariat. Un avion militaire a décollé à 4h20 de Tahiti (16h20 à Paris) et va survoler les îles Marquises pour assurer une reconnaissance aérienne, notamment au-dessus des îles de Nuku Hiva, Hiva Oa et Ua Huka, les plus concernées par l'alerte. 

« C’est un événement auquel la Polynésie française a su faire face avec une bonne réaction » a souligné Xavier Marotel. « Le fait que les îles Marquises soient des îles hautes a facilité les mises à l’abris » a aussi admis le haut-fonctionnaire. Une situation similaire aurait probablement été plus compliquée dans l’archipel des Tuamotu, principalement composé d’atolls, ou des abris de survie surélevés sont construits dans les plus habités. 

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Pour rappel, une large partie du Pacifique a été concerné, ce mardi, par de nombreuses alertes au tsunami en raison du puissant séisme qui a secoué la région du Kamchatka en Russie. Des alertes ont notamment été émises au Japon, en Chine, sur la côte ouest des États-Unis, aux Philippines ou encore à Hawaii. Plusieurs ports et hôtels de l’archipel américain ont été inondés. 

À ce stade, les alertes sont levées dans l’ensemble du Pacifique. « Dans les 10 à 20 jours qui viennent, on n’est pas à l’abris d’avoir à nouveau un séisme important dans cette zone du Pacifique et d’avoir à nouveau un risque de tsunami dans nos îles » a toutefois prévenu le secrétaire général au Haut-commissariat en Polynésie.