Le Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF) va inaugurer, ce mardi, un nouvel accélérateur de particules, machine générant les faisceaux d’électrons ou de photons nécessaires au traitement des cancers par radiothérapie. Cet outil à 400 millions de Fcfp et à la pointe de la technologie rejoint l’autre accélérateur installé au CHPF en 2024 et qui était depuis plusieurs mois la seule machine disponible. L’activité de radiothérapie va désormais pouvoir reprendre à pleine capacité, soit une soixantaine de patients traités par jour, « limitant ainsi le recours aux évasans ». Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Le CHPF inaugurera mardi 26 août son nouvel accélérateur de particules, machine centrale dans le traitement du cancer par radiothérapie. Ce n’est pas le premier outil de ce genre : les premières installations « dataient de la création du service en 2011 », rappelle l’hôpital, et nécessitaient donc une mise à niveau.
Un premier accélérateur nouvelle génération avait fini par être mis en service en juillet 2024 et il était ces derniers mois la seule machine opérationnelle. L’inauguration de ce mardi vient donc « conclure deux années de travaux de modernisation des équipements de radiothérapie », grâce à un financement conjoint de l’État et du Pays, se félicite le CHPF.
Une machine à la pointe de la technologie
Les nouveaux accélérateurs, dont l’acquisition est estimée à 400 millions de Fcfp pièce (3,35 millions d’euros), ne sont pas seulement plus robustes. Ils sont aussi à la pointe de la technologie, « avec notamment un système de guidage par imagerie », qui vise à améliorer la qualité des soins et la précision des procédures, désormais « inframillimétrique ».
Ce nouvel équipement permet aussi de diminuer la durée de chaque traitement, « raccourcie de l’ordre de quelques minutes », un gain de temps qui pourrait contribuer à « diminuer les amplitudes horaires de fonctionnement du service ».
Mais alors comment ça fonctionne ? L’accélérateur envoie des faisceaux de particules -électrons ou photons, suivant les phases de traitement ou les zones visées- très rapides qui détruisent les cellules cancéreuses sans toucher les « organes sains autour ». De quoi empêcher la tumeur de grandir en cassant l’ADN des cellules malades.
Retour aux 60 patients par jour
Ces derniers mois, le service de radiothérapie fonctionnait avec un seul appareil, contraignant les équipes « à réorganiser la prise en charge des patients ». Avant cela, en combinant l’ancienne machine et l’accélérateur mis en service l’an dernier, le CHPF accueillait près de « 60 patients chaque jour ». Le retour à la pleine capacité marque donc la reprise du rythme habituel pour le CHPF, « limitant ainsi le recours à des évacuations sanitaires ou évasans en hexagone ».
Nanihi Laroche pour Radio 1 Tahiti