Santé en Polynésie : Le CHPF n'espère ne pas avoir à déclencher le « plan blanc» lundi

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Santé en Polynésie : Le CHPF n'espère ne pas avoir à déclencher le « plan blanc» lundi

C’est un weekend sous haute surveillance qui s’annonce au CHPF, dont les services sont engorgés notamment par l’afflux de patients de Moorea et de Uturoa. Si le plan blanc est déclenché, les activités et interventions non urgentes seront déprogrammées, et les personnels en repos rappelés. Détails avec notre partenaire Radio 1.

L’enjeu de cette fin de semaine pour la direction de l’hôpital, c’est de faire le tour des services et de libérer au plus vite les lits afin de pouvoir accueillir les urgences et les patients en évacuation sanitaire, disait sa directrice Hani Teriipaia en début d’après-midi.

Si la situation ne s’améliore pas, après deux mois en « niveau 2 », le plan blanc, qui correspond au « niveau 3 » et qui n’a pas été activé depuis la crise Covid entrerait en vigueur, avec pour premières mesures la déprogrammation et le report de certaines activités et interventions, et le rappel des personnels en repos. « Il faut qu’on examine chaque activité médicale et qu’on décide lesquelles on peut différer, lesquelles on maintient et lesquelles on renforce », dit la directrice du CHPF.

Le recrutement au cœur du problème

« C’est essentiellement une problématique de ressources humaines, dit le Dr Francis Spaak, directeur de la Santé. Le Pays peine à attirer des soignants dans les structures de santé publique. On essaye par tous les moyens de mettre en place des conditions plus attractives, mais les délais pour recruter sont assez longs. » Derrière cette problématique, dit-il aussi, « il y a aussi une rupture dans la santé primaire, c’est-à-dire que faute de prise en charge adéquate en santé primaire, et on a une dégradation de l’état de santé de la population qui conduit à la surcharge des structures hospitalières, à plus forte raison quand ces structures sont elles-mêmes sous forte tension, de ressources humaines notamment. » 

Le Dr Spaak n’est pas en mesure de donner une date de reprise d’activité des hôpitaux de Afareaitu et de Uturoa, « et actuellement l’hôpital de Taravao est à plus de 100% de remplissage. » Même l’orientation de certains patients vers les cliniques privées, quand la pathologie et l’état du patient s’y prêtent, ne suffit pas à soulager le Taaone.

Par Radio 1