Présidentielle 2022 : La Polynésie État associé à la France, « peut-être dans les 20 à 30 ans » explique une représentante d’Éric Zemmour

©Twitter / Éric Zemmour

Présidentielle 2022 : La Polynésie État associé à la France, « peut-être dans les 20 à 30 ans » explique une représentante d’Éric Zemmour

L’annonce a surpris. Selon un accord de ralliement entre un candidat souverainiste aux Législatives en Polynésie et un cadre de Reconquête !, Éric Zemmour soutient une Polynésie française accédant au statut d’État associé à la France. Une annonce que la représentante en Polynésie du candidat à la Présidentielle a tenu à nuancer : « Peut-être dans les 20 ans à 30 ans » a-t-elle précisé, interrogée par nos partenaires de TNTV. 

« Que la Polynésie devienne un État associé » est-il écrit sur l’accord de ralliement signé entre Tauhiti Nena, élu à la maire de Papeete, et Benjamin Cauchy, ex-Debout La France devenu conseiller d’Éric Zemmour et parmi les cadres du parti Reconquête ! en charge des Outre-mer. 

L’accord prévoit l’« ouverture de discussion sur les modalités d’association entre l’État et les Polynésiens » si Éric Zemmour est élu à la Présidence de la République. Une position surprenante venant du candidat qui, en décembre, défendait une Nouvelle-Calédonie « dotée d’un statut institutionnel durable au sein de la République française ».

« Nous avons décidé d’ouvrir les conversations, les discussions entre l’État et les Polynésiens pour pouvoir arriver à un élargissement peut-être de l’autonomie de la Polynésie française » a expliqué Valérie Poirson, représentante d’Éric Zemmour en Polynésie, au journal télévisé de TNTV. « Mais la Polynésie effectivement, Éric Zemmour souhaite comme tous les Outre-mer bien évidemment qu’elle reste rattachée à la France », a-t-elle assuré.

Elle insiste : « Il n’est pas question aujourd’hui d’un État associé ». « Tauhiti (Nena, ndlr) souhaite un État associé dans les années à venir, peut-être dans les 20 ans, les 30 ans, mais pas aujourd’hui ». Ancien ministre de l’indépendantiste Oscar Temaru avant de rejoindre les rangs du Amuitahira’a Huiraatira de Gaston Flosse puis d’être évincé par ce dernier en janvier, Tauhiti Nena, qui a créé son parti ce weekend pour se lancer aux Législatives, se dit ouvertement souverainiste.  

L'accord de ralliement a été diffusé par le site Tahiti-infos jeudi dernier et daté du 15 février (voir ci-dessous). Mais dimanche soir, Benjamin Cauchy a diffusé une autre version sur Twitter, différente. Cinq point de ralliement sont listés, comme celui diffusé depuis la Polynésie, mais le dernier, qui mentionne les relations avec l'État, explique : « nous souhaitons ouvrir des discussions sur les relations entre l'État et les Polynésiens, vers une large décentralisation ».

Accord de ralliement diffusé le 15 février