Polynésie : Tahiti devient le siège de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique

©Assemblée de la Polynésie française

Polynésie : Tahiti devient le siège de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique

À l’issue de la cinquième conférence du groupe des parlements des îles du Pacifique (GPIP), aux Fidji, les représentants de la région ont adopté les statuts de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique (AIP). Le président de l’Assemblée de la Polynésie française, Antony Géros, devient président de l’Assemblée générale de cette instance, tandis que Tahiti en devient le siège.

C’est Bruno Florès, vice-président de l’Assemblée de la Polynésie et président de la séance extraordinaire ce mercredi à Papeete, qui a officialisé la nouvelle aux représentants. Les 15 présidents et représentants des parlements du Pacifique présents aux Fidji pour la cinquième conférence du futur-ex groupe des parlements des îles du Pacifique (GPIP) viennent d’adopter les statuts de la nouvelle Assemblée interparlementaire du Pacifique (AIP).

Cette nouvelle assemblée, qui traduit une « coopération parlementaire renforcée dans le Pacifique », se veut être « une plateforme commune aux parlements du Pacifique » pour « élargir leur mandat, leur donner un rôle reconnu dans l’architecture régionale et porter leur voix au niveau international ».

Ses objectifs : « promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance, la transparence, ainsi que la défense des droits humains et du développement durable dans l’ensemble du Pacifique ». L’AIP sera dotée « d’une personnalité juridique, des structures de gouvernance inclusives et transparentes » ainsi que d’un « budget autonome » d’environ 260 000 euros.

La Polynésie française est doublement mise à l’honneur puisqu’Antony Géros a été élu président de l’Assemblée générale, chargée d’accueillir la prochaine réunion de l’AIP qui se réunira pour la première fois en 2026 à Tahiti. C’est aussi la Polynésie qui a été choisie comme siège officiel de cette nouvelle instance régionale.

« Un moment historique pour nos peuples et pour nos institutions », a souligné Bruno Florès. « Ce choix est une reconnaissance importante du rôle de la Polynésie française dans la coopération régionale, mais aussi un signal fort de confiance pour porter la voix de tout le Pacifique sur la scène internationale ». La présidence de l’instance a, elle, été attribuée au président du parlement de Tonga, Lord Fakafanua

L’élue autonomiste et sénatrice Lana Tetuanui a salué cette avancée régionale. Un « succès » qu’elle ne souhaite pas devenir « un travail pour le compte d’un parti politique » mais le fruit d’un effort collectif mené. « Ce qui me conforte, ce qui conforte notre idée à dire que la Polynésie française est en train de devenir un point important, pour ne pas dire stratégique, de ce vaste océan Pacifique », a-t-elle déclaré.

Avec TNTV